Texte : Hyginus Thalassius (1654)
alias Pierre De Mercenne,
Brevis Destructio de la
première Responsio (1652)
de Jean ii Riolan (1654) :
chapitre iv, note 38.
Note [38]

Gaspare Aselli, De Lactibus seu Lacteis Venis… Dissertatio [Dissertation… sur les lactifères ou veines lactées], {a} chapitre xxi, § xiv, page 67, sur les petites glandes qui forment la substance du pancréas :

Qui vsus earum, vt non sunt contemnendi, ita meo iudicio maximus, et Pancreatis præcipuè […] ille est, quem facilè candor illarum insignis, et substantiæ ipse modus arguunt, cænosiorem, crudiorem, et pinguiorem chyli partem in sese corriuare, ac combibere (modo non dissimili quo in fœtu iecur, seu placenta vteri nuncupata, quod in materno sanguine fœculentum est, exhaurit in sese, et absorbet) quò sic, quod restat illius, puriùs, liquidiùsque ad hepar, in sanguinis ibi formam induendum, subeat et permanet.

[Leur utilité n’est pas à négliger, et elle est à mon avis très importante car elles confèrent au pancréas (…) sa remarquable blancheur et la texture de son parenchyme, lesquelles suggèrent que la partie la plus fangeuse, crue et épaisse du chyle y converge et s’y infiltre (de la même manière que, chez le fœtus, le placenta, qu’on appelle le foie utérin, {b} absorbe et puise dans sa substance ce qu’il y a de bourbeux dans le sang maternel), permettant à la partie restante, qui est plus pure et plus liquide, de gagner le foie et d’y pénétrer pour être transformé en sang]. {c}


  1. Milan, 1627, v. note [1], Experimenta nova anatomica, chapitre i

  2. V. note [2], Dissertatio anatomica, chapitre iv.

  3. La physiologie moderne a balayé tout cela : pas une goutte de chyle ne parvient au pancréas, qui est une glande à la fois exocrine (sécrétion digestive de sels et d’enzymes essentiels à la digestion) et endocrine (sécrétion sanguine d’hormones, dont la plus vitale est l’insuline).

    Toutefois, en citant ce passage, Hyginus Thalassius confirmait sa conviction qu’une partie du chyle gagne le foie pour y former le sang, bien qu’il parlât ici de celle qui va dans le cœur.


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Jean Pecquet et la Tempête du chyle (1651-1655), édité par Loïc Capron. – Paris : Bibliothèque interuniversitaire de santé, 2018. – Texte : Hyginus Thalassius (1654)
alias Pierre De Mercenne,
Brevis Destructio de la
première Responsio (1652)
de Jean ii Riolan (1654) :
chapitre iv, note 38.

Adresse permanente : https://www.biusante.parisdescartes.fr/pecquet/?do=pg&let=0053&cln=38

(Consulté le 13/06/2024)

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