Note [6] | |
Le Traité des signes, des causes et de la cure des maladies aiguës et chroniques, la plus importante contribution d’Arétée de Cappadoce {a} à la médecine du ier s. de notre ère, a été traduite du grec en français par L. Renaud (Paris, Ed. Lagny, 1834). Le chapitre vi, Des maladies du foie, du livre ii, Des signes et des causes des maladies aiguës, commence par cette déclaration (page 53) : « Si on ne meurt pas aussi promptement d’une maladie de foie que d’une maladie de cœur, on en périt plus douloureusement, le foie étant en grande partie une concrétion de sang. Quand cependant il survient une cause de mort dans cette partie du foie que l’on nomme les portes, {b} on périt presque aussi promptement que dans la syncope. Car cette partie n’est rien autre chose qu’un tissu de membranes, de nerfs importants et déliés, et de gros vaisseaux : quelques philosophes l’ont même regardée comme le siège de l’âme appétitive. Il n’y a d’ailleurs aucun endroit où il puisse survenir une hémorragie aussi considérable, car le foie est la souche commune de toutes les veines. {c} Aussi est-il rare qu’il se forme dans ce viscère ou dans des endroits pareils une inflammation forte, < car > la mort la préviendrait bientôt ; et s’il s’y en forme de moins considérables, il arrive à la vérité que le malade échappe à la mort, mais n’évite pas une longue maladie, car la fonction qu’exerce le foie ne peut être supprimée ou suspendue impunément. C’est là en effet que se fabrique le sang, et c’est de là qu’il se porte au cœur et aux autres viscères. » |
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Jean Pecquet et la Tempête du chyle (1651-1655), édité par Loïc Capron. – Paris : Bibliothèque interuniversitaire de santé, 2018. –
Texte : Jean ii Riolan Première Responsio (1652) aux Experimenta nova anatomica de Jean Pecquet (1651). 5. Discours contre la nouvelle doctrine des veines lactées, note 6. Adresse permanente : https://www.biusante.parisdescartes.fr/pecquet/?do=pg&let=1004&cln=6 (Consulté le 13/06/2024) |