Texte : Thomas Bartholin
Historia anatomica
sur les lactifères thoraciques (1652)
chapitre xv, note 6.
Note [6]

Exercitationum anatomicarum de Motu Chyli et Sanguinis, pro Cl. Walæo, Riolani in ejusdem Epistolas Notis Oppositarum, Secunda. Quam Favente Deo Optimo Maximo sur Præsidio Dn. Joannis van Horne, Med. Doctoris et Anatomes Professoris in Acad. Lugd. Bat. Exerctii gratia, Publicè defendere conabitur Egbertus Veen, Camp-Transs. Ad diem 15. Iulii horis locoque solitis [Deuxième série d’Essais anatomiques sur le Mouvement du chyle et du sang, en faveur du très distingué de Wale, et contre les remarques de Riolan sur ses lettres. {a} À titre d’exercice et avec la faveur de Dieu Tout-Puissant, Egbertus Veen, natif de Kampen, Overijssel, s’efforcera de les défendre publiquement le 15 juillet, aux heure et lieu habituels, sous la présidence de M. Jan van Horne, docteur en médecine et professeur d’anatomie en l’Université de Leyde], {b} thèse i, chapitre v :

Quo supposito, mirari desinet Riolanus distributionem Lactearum in portam, ramum mesentericum, cava hepatis, cavam imò et emulgentes. Fatetur ipsemet in Anthropographia ultima l. 7. c. 1. juxta portæ latera ad jecoris cava ascendere per jecoris fissuram, atque hæc eleganter demonstrat Asellii fig. 4. Jecoris lobo exiguo, minori molliorique, in Orbe pisce, Lactearum satis magnum ramum inseri, non semel observavit Thomas Bartholinus, Regius in Acad. Hafniensi Professor. De earum in cavam et Emulgentes insertione, res est manifesta, cum et juxta cavam ascendant, et in emulgentes, adiposas, capsularumque venas terminentur : imò vix canis est, in quo talis non reperiatur distributio, quam et sæpè nos olim cum I. Walæo, et non ita pridem iteratis vicibus conspeximus, pluribusque monstravimus spectatoribus.

[Cette hypothèse étant admise, {c} Riolan cessera de s’étonner que les lactifères se répartissent entre la veine porte, la branche mésentérique, la concavité du foie, la veine cave et même les émulgentes. {d} Lui-même reconnaît, dans la dernière édition de son Anthropographie, livre vii, chapitre i, qu’ils montent vers la concavité hépatique, sur le flanc de la veine porte, pour pénétrer dans le hile du foie, {e} comme la figure iiii d’Aselli le montre élégamment. {f} Chez le poisson rond, Thomas Bartholin, professeur royal en l’Université de Copenhague, a observé plus d’une fois qu’un assez volumineux rameau lacté s’insère dans le troisième lobe du foie, qui est le plus petit et le plus mou. {g} Leur insertion dans la cave et les émulgentes est quant à elle manifeste, car elles montent avec et le long de la veine cave et se terminent dans les veines émulgentes, adipeuses et capsulaires, ainsi que nous l’avons jadis vu avec J. de Wale et de nouveau tout récemment, en le montrant à plusieurs personnes qui nous regardaient disséquer].


  1. V. supra note [5].

  2. Leyde, Franciscus Hackius, 1651, in‑8o ; v. note [49], lettre de Sebastianus Alethophilus à Jean Pecquet, pour van Horne.

  3. En supposant que les veines lactées ont la même distribution chez l’homme et le chien.

  4. Propos de Wale que blâmait Jean ii Riolan : v. supra note [5].

  5. V. supra note [4].

  6. V. note [5‑2], première Responsio, 3e partie, pour cet avis de Jean ii Riolan sur les lactifères dans un chapitre intitulé Viventis Animalis Observationes Anatomicæ [Observations anatomiques de l’animal vivant].

  7. V. infra note [8] pour cette observation de Bartholin, publiée dans son Anatomia de 1651 ; afin de respecter son texte, ma traduction a remplacé exiguo (petit) par tertio (troisième), car il voulait parler du lobe hépatique de Spiegel.

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Jean Pecquet et la Tempête du chyle (1651-1655), édité par Loïc Capron. – Paris : Bibliothèque interuniversitaire de santé, 2018. – Texte : Thomas Bartholin
Historia anatomica
sur les lactifères thoraciques (1652)
chapitre xv, note 6.

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(Consulté le 14/06/2024)

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