Texte : Jean ii Riolan
Responsiones duæ (1655),
1. Préface au lecteur, note 1.
Note [1]

Chapitre 37, Quomodo sacrum scribam [Comment le scribe est une personne sacrée] des Hori Apollinis Niliaci Hieroglyphica [Hiéroglyphes d’Horus Apollo Niliacus], {a} pages 33‑34 de la Symbolica Ægyptorum Sapientia [Sagesse symbolique des Égyptiens] : {b}

Splenem, quoniam hunc inter cætera animalia canis leuissimum habet : et siue ei mors, siue rabies acciderit, ex splene id contingit. Enimvero et qui eius funus procurant, vbi morituri sunt, magna ex parte splenetici fiunt, siquidem graui illo halitu et vapore qui ex inciso dissectoque cane prouenit inficiuntur. Odoratum porro, risum ac sternutamentum : quoniam qui absolutè splenetici sunt, nec odorati possunt, nec ridere, neque verò sternuare.

[De tous les animaux, le chien est celui qui a la rate la plus légère, et de ce viscère lui viennent la mort et la rage. {c} Voilà pourquoi la plupart de ceux qui embaument les chiens devront leur trépas à une maladie de la rate, car ils sont souillés par cette exhalaison ou vapeur qui émane d’un chien dont on ouvre et dissèque le cadavre. {d} Ils perdent en outre l’odeur, le rire et l’éternuement, parce que ceux qui sont profondément malades de la rate ne peuvent plus ni sentir, ni rire, ni éternuer].


  1. Horapollon l’Égyptien, Horus Apollo Niliacus, est un philosophe alexandrin de la seconde moitié du ve s. à qui on attribue la rédaction de cet ouvrage en copte. Traduit en grec et imprimé pour la première fois en 1505 à Venise par Alde Manuce, son livre est une collection ésotérique de hiéroglyphes égyptiens, dont la plupart sont apocryphes. Il s’agit du seul ouvrage de l’Antiquité (supposé rédigé 13 siècles avant Jean-François Champollion) qui nous soit parvenu sur leur interprétation.

  2. Édition bilingue, grecque et latine, établie par le R.P. Nicolas Caussin (vnote Patin 5/37), Paris, Simeo Piget, 1647, in‑4o.

  3. Vnote Patin 2/9005 pour la rage, maladie constamment mortelle à laquelle on donnait aussi le nom de son principal symptôme, l’hydrophobie, ou aversion pour l’eau et les autres liquides.

  4. Mise en exergue du passage emprunté par Jean ii Riolan.

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Jean Pecquet et la Tempête du chyle (1651-1655), édité par Loïc Capron. – Paris : Bibliothèque interuniversitaire de santé, 2018. – Texte : Jean ii Riolan
Responsiones duæ (1655),
1. Préface au lecteur, note 1.

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(Consulté le 13/06/2024)

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