Texte : Jean ii Riolan
Responsiones duæ (1655),
Responsio ad Pecquetianos
1re de 6 parties, note 20.
Note [20]

Propos de Démocrite à Hippocrate, qui l’a rapporté dans une lettre à Damagète (v. note [6], Historia anatomica, chapitre xx), Littré Hip, volume 9, pages 377‑379 :

« Ta médecine même, je suis bien sûr qu’elle n’est pas bien venue auprès d’eux ; leur désordre les rend maussades pour tout, et ils traitent de folie la sagesse. Et certes je soupçonne que bonne partie de ta science est mise à mal par l’envie ou par l’ingratitude ; les malades, dès qu’ils sont sauvés, attribuent leur salut aux dieux ou à la fortune ; d’autres en font honneur à la nature et haïssent leur bienfaiteur, s’indignant, ou peu s’en faut, si on les croit débiteurs. La plupart, étant en eux-mêmes étrangers à toute idée d’art, et n’ayant aucun savoir, condamnent ce qui est le meilleur ; car les votes sont entre les mains des stupides. Ni les malades ne veulent confesser, ni les confrères ne veulent témoigner, car l’envie s’y oppose. Ce n’est certes pas à un homme épargné par ces misérables propos que je parle ici, sachant bien que toi aussi as souvent subi des indignités, sans avoir voulu, pour argent ou pour envie, dénigrer à ton tour ; mais il n’y a ni connaissance ni confession de la vérité. »

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Jean Pecquet et la Tempête du chyle (1651-1655), édité par Loïc Capron. – Paris : Bibliothèque interuniversitaire de santé, 2018. – Texte : Jean ii Riolan
Responsiones duæ (1655),
Responsio ad Pecquetianos
1re de 6 parties, note 20.

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(Consulté le 14/06/2024)

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