Texte : Jean ii Riolan
Responsiones duæ (1655),
Responsio ad Pecquetianos
1re de 6 parties, note 50.
Note [50]

Jean ii Riolan se référait à tort à L’Anabase de Xénophon, car il citait les Histoires d’Hérodote (livre vii chapitre x) : {a}

« Comme les Perses gardaient tous le silence, et que pas un n’osait proposer un avis contraire, Artabane, fils d’Hystaspe, oncle paternel de Xerxès, {b} s’appuyant sur cette qualité, ouvrit le sien en ces termes : “ Seigneur, lorsque dans un conseil les sentiments ne sont pas partagés, on ne peut choisir le meilleur ; il faut s’en tenir à celui qu’on a proposé ; mais, quand ils le sont, on discerne le plus avantageux, de même qu’on ne distingue point l’or pur par lui-même, mais en le comparant avec d’autre or. Je conseillai au roi Darius, votre père et mon frère, de ne point faire la guerre aux Scythes, {c} qui n’habitent point des villes. Flatté de l’espérance de subjuguer ces peuples nomades, il ne suivit pas mes conseils ; il revint de son expédition après avoir perdu ses meilleures troupes. Et vous, seigneur, vous vous disposez à marcher contre des hommes plus braves que les Scythes, et qui passent pour être très habiles et sur terre et sur mer. Il est donc juste que je vous avertisse des dangers que vous aurez à essuyer. ” ».


  1. Traduction Larcher, 1850 ; le latin transcrit par Riolan est très proche de celui d’Henri Estienne, dans la préface de son Hérodote (Paris, 1592, page a iii vo), mais il est traduit autrement à la page 441 de la même édition.

  2. Artabane était frère de Darius ier, roi de Perse de 521 à 486 av. J.‑C. (v. notule {f}, note Patin 45/8212), à qui succéda son fils Xerxès ier, qui se préparait à envahir la Grèce : ce fut la deuxième guerre médique qui s’acheva sur la destruction de la flotte perse à Salamine (480 av. J.‑C.).

  3. Vnote Patin 19/197.

Juste avant cela, j’ai aussi traduit entre guillemets l’éloge de William Harvey que Jean ii Riolan a emprunté au bas de la page 553 de ses Opera anatomica vetera et nova (v. supra note [45]).

Imprimer cette note
Citer cette note
x
Jean Pecquet et la Tempête du chyle (1651-1655), édité par Loïc Capron. – Paris : Bibliothèque interuniversitaire de santé, 2018. – Texte : Jean ii Riolan
Responsiones duæ (1655),
Responsio ad Pecquetianos
1re de 6 parties, note 50.

Adresse permanente : https://www.biusante.parisdescartes.fr/pecquet/?do=pg&let=1054&cln=50

(Consulté le 13/06/2024)

Licence Creative Commons