Texte : Jean ii Riolan
Responsiones duæ (1655),
Responsio ad Pecquetianos
6e et dernière partie, note 10.
Note [10]

Pour amplifier le bon avis de Gabriel Naudé sur sa personne, Jean ii Riolan citait, en les mélangeant, deux fragments antiques que j’ai remis en bon ordre.

  • « Si un honnête homme pense du bien de moi, c’est pour moi comme si tous les honnêtes gens en faisaient autant et partageaient le même jugement » vient de Sénèque le Jeune, Lettres à Lucilius, cii :

    Quia si de me bene uir bonus sentit, eodem loco sum quo si omnes boni idem sentirent ; omnes enim, si me cognouerint, idem sentient. Par illis idemque iudicium est, æque uero inficiscitur. Dissidere non possunt ; ita pro eo est ac si omnes idem sentiant, quia aliud sentire non possunt.

    « Qu’un seul homme vertueux pense du bien de moi, c’est pour moi comme si tous les gens vertueux pensaient de même, ce qui aurait lieu si tous me connaissaient. Leur jugement est pareil, identique ; or, c’est toujours tenir la même voie que de ne pouvoir se partager ; c’est donc comme si tous avaient le même sentiment, puisqu’en avoir un autre leur est impossible. » {a}

  • « Jamais un honnête homme n’en hait un semblable à lui » est un fragment de Ménandre, {b} Ανηρ δε χρηστος ου μισει ποτε.


    1. Traduction de Baillard et Du Rozoir, 1860.

    2. V. première notule {a}, note Patin 46/8212.

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Jean Pecquet et la Tempête du chyle (1651-1655), édité par Loïc Capron. – Paris : Bibliothèque interuniversitaire de santé, 2018. – Texte : Jean ii Riolan
Responsiones duæ (1655),
Responsio ad Pecquetianos
6e et dernière partie, note 10.

Adresse permanente : https://www.biusante.parisdescartes.fr/pecquet/?do=pg&let=1059&cln=10

(Consulté le 14/06/2024)

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