Texte : Jean ii Riolan
Responsiones duæ (1655),
Responsio ad Pecquetianos
6e et dernière partie, note 32.
Note [32]

Anthropographia, Paris, 1649, loc. cit., fin du chapitre De apparatu anatomico veteri, et novo [L’Outillage anatomique ancien et nouveau] :

« Pour que sa dissection ne soit pas horrible et répugnante, le médecin découpera toutes les parties avec art et adresse pour éviter les grands épanchements de sang ou sinon, les éponger très rapidement. {a} S’il procède avec élégance, il n’aura pas besoin de ce vêtement qui le fait ressembler à un boucher qui tue le bétail. Mon habitude est donc de disséquer et de démontrer l’anatomie habillé de ma longue robe, qui est la même que celle que je porte pour enseigner du haut de la chaire. {b} Soranos, chapitre iiii, a établi fort à propos que : Ipsa Natura interdum indoctis, etiam peritorum tribuit efficaciam : sed ipsa operatio et ipsius honesta tractatio longè in eo apparet, qui peritus est, et facile improbat imperitum. » {c}


  1. Jean ii Riolan parlait donc de vivisection animale, qui n’était pas son exercice favori.

  2. La tunica talaris était la robe longue des docteurs régents qui descendait jusqu’à la cheville (talus).

    Comme Riolan allait ensuite l’expliquer dans sa réponse à l’Anagramma, le professeur chargé du cours d’anatomie commentait ordinairement depuis sa chaire la dissection accomplie par un chirurgien qui opérait dans la fosse de l’amphithéâtre.

  3. In artem medendi Isagoge [Introduction à l’art de remédier] de Soranos d’Éphèse, médecin grec du iie s., traduction latine de Bâle, 1528 (v. notule {b}, note Patin 53/8215), chapitre intitulé Quod operatio, medici peritiam aut imperitiam prodit [L’opération du médecin révèle sa compétence ou son incompétence] page 2 ro :

    « La nature attribue même parfois aux ignorants une efficacité égale à celle des savants ; mais l’art et l’honnête opération se font bien mieux voir chez celui qui connaît le métier, et dénoncent aisément celui qui ne le connaît pas. »

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Jean Pecquet et la Tempête du chyle (1651-1655), édité par Loïc Capron. – Paris : Bibliothèque interuniversitaire de santé, 2018. – Texte : Jean ii Riolan
Responsiones duæ (1655),
Responsio ad Pecquetianos
6e et dernière partie, note 32.

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(Consulté le 13/06/2024)

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