Texte : Jean ii Riolan
Responsiones duæ (1655),
Responsio ad Pecquetianos
6e et dernière partie, note 7.
Note [7]

Quintilien, Déclamations mineures, cccxii : « on ne peut tenir pour suffisamment prouvé ce dont deux personnes témoignent. »

Dans tout ce qui précède, je ne me suis acharné ni sur La Cité de Dieu de saint Augustin {a} avec les commentaires de Thomas Waleys (Valois), théologien dominicain anglais du xive s., ni sur le traité « de la Puissance et Sagesse de Dieu » attribué à Mercure Trismégiste, {b} ni sur l’obscur bibliophile nivernais Claude Garasse de Pridiane. En revanche, j’ai été impressionné par la qualité typographique du :

T. Livius Patavinus Historicus. Duobus libris auctus cvm L. Flori Epitome, indice copioso, et annotatis in libros vii. Belli Maced. Cum privilegio decennii.

[Tite-Live, historien natif de Padoue, augmenté de deux livres avec l’abrégé de L. Florus, {c} un copieux index et des annotations sur les 7 livres de la guerre de Macédoine. Avec privilège de dix ans]. {d}


  1. En dehors du fait qu’en ancienne typographie, il a donné son nom au saint-augustin, « sorte de caractère de la force de 13 points, qui est entre le gros romain (16 points) et le cicéro (11 points), ainsi nommé parce qu’on s’en servit en 1467 pour imprimer la Cité de Dieu de saint Augustin » (Littré DLF).

  2. Vnote Patin 9/9078.

  3. Vnote Patin 4/435.

  4. Moguntiæ in ædibus Ioannis Scheffer, mense Novembri An. mdxviii [Mayence, en la maison Scheffer, novembre 1518], in‑fo.

    Le privilège de l’empereur Maximilien ier, daté de Wels, le 9 décembre 1518, énonce en effet que :

    Honesto nostro, et sacri imperij fideli nobis dilecto Ioanni Scheffer Chalcographo Moguntino gratiam nostram Cæsaream, et omne bonum. Cum, sicut docti et moniti sumus fidedignorum testimonio, ingeniosum chalcographiæ, authore auo tuo, inuentum felicibus incrementis in uniuersum orbem promanauerit […].

    [(Accordons) notre grâce impériale à notre honorable (sujet) Johann Schoeffer, {i} imprimeur de Mayence, bien aimé de nous pour sa fidélité au Saint-Empire. Le témoignage de personnes dignes de foi nous a appris et avisé que l’ingénieuse invention de l’imprimerie, dont l’auteur a été son grand-père, s’est répandue et heureusement accrue dans le monde entier (…)]. {ii}

    1. Johann Schoeffer était fils aîné de Peter, et donc petit-fils de Johann Fust ; cité par Naudé, Ivo Schoeffer était neveu de Johann.

    2. Suit l’attribution d’une exclusivité de dix ans pour le Tite-Live et de six ans pour tous les autres livres que Schoeffer imprimera ensuite.

Les deux pièces mentionnées par Naudé sont postérieures à l’achevé d’imprimer du susdit Tite-Live.

  • La lettre d’Érasme, longue d’une page, est datée de Mayence, le 23 février 1519. La typographie mettra à la disposition de tous les richesses que contenaient les manuscrits conservés dans la Bibliothèque d’Alexandrie, et ses créateurs se sont acquis l’admiration et la reconnaissance de l’humanité tout entière :

    Atque huius quidem laudis præcipua portio debetur huius pœnè dicerim diuini opificij repertoribus, quorum princeps fuisse fertur, totius æui memoria celebrandus, ioannes faust, auus eius, cui Liuium hunc, tum auctum duobus uoluminibus, tum innumeris locis ex codice uetustissimo castigatum debemus, ut hoc egregium decus partim ad ioannem scheffer, uelut hæreditario iure deuolvatur, partim ad Moguntiaci ciuitatis, et aliâs multis nominibus inclytæ, gloriam pertineat.

    [La gloire de ce progrès, que je dirais presque divin, revient principalement à ses inventeurs, dont le premier, dit-on, a été jean fust, d’immortelle mémoire. Il est le grand-père de johann schoeffer, celui à qui nous devons, comme par héritage, ce Tite-Live augmenté de deux volumes et corrigé en d’innombrables endroits sur la plus ancienne copie manuscrite ; {a} le mérite de ce splendide ouvrage revient aussi à la cité de Mayence, dont la célébrité tient en outre à maints autres titres de gloire].

  • Le Salutem Lectori [Salut au lecteur] de Nicolaus Carbachius, {b} lui aussi long d’une page, est daté de Mayence, le 15 mars 1519.


    1. Un Tite-Live avait été précédemment imprimé à Rome en 1469 par C. Sweynheym et A. Pannartz, en trois volumes in‑fo, dédiés au pape Paul ii.

    2. L’humaniste Nikolaus Fabri von Carbach, mort en 1534, principal éditeur scientifique du Tite-Live de Mayence.

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Jean Pecquet et la Tempête du chyle (1651-1655), édité par Loïc Capron. – Paris : Bibliothèque interuniversitaire de santé, 2018. – Texte : Jean ii Riolan
Responsiones duæ (1655),
Responsio ad Pecquetianos
6e et dernière partie, note 7.

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(Consulté le 13/06/2024)

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