Texte : Jean ii Riolan
Responsiones duæ (1655),
Responsio ad Pecquetianos
6e et dernière partie, note 9.
Note [9]

« sans conteste le premier de ce siècle » : pour entamer la longue énumération {a} des éloges qu’on lui a dressés, Jean ii Riolan invitait ses lecteurs à consulter deux ouvrages de Gabriel Naudé.

  • « Traité sur l’Art de la guerre », {b} livre i, chapitre xiv, page 174, sur l’utilité vitale de la rate :

    atque vt maximi viri auctoritate concludam, negat anatomicorum princeps Riolanus exempto liene viuere animalia posse.

    [et pour conclure sur l’autorité d’un très grand homme, Riolan, le prince des anatomistes, nie que les animaux puissent vivre sans rate]. {c}

  • « Addition à l’Histoire de Louis xi » {d} page 102 :

    « Bref, le grand désir et affection qu’il {e} avait au progrès et à l’avancement des sciences était tel qu’encore bien que Celse ait dit incidere virorum corpora et crudele et superuacaneum esse, {f} et que même beaucoup de lois défendent aux médecins et chirurgiens l’ouverture et dissection des corps exécutés par justice, il ne laissa toutefois de leur permettre qu’il pussent ouvrir le corps vif d’un franc archer {g} condamné à la mort, pour reconnaître les causes et la génération de la pierre, comme a curieusement remarqué M. Riolan, {h} le plus docte et célèbre médecin et anatomiste qui soit maintenant en Europe […]. » {i}


    1. On pourra la trouver fastidieuse mais elle renseigne sur la mentalité de Riolan et n’est pas dénuée d’intérêt historique.

    2. Rome, 1637, vnote Patin 10/1037.

    3. Ce qui, comme chacun sait, est faux : vnote Patin 20/322.

    4. Paris, 1630, v. supra note [5].

    5. Louis xi.

    6. De Re medica, fin de la préface : « Il est à la fois cruel et parfaitement inutile d’ouvrir les corps des hommes. »

    7. Homme de guerre que son service auprès de la Couronne exemptait d’impôts.

    8. Référence marginale : lib. 1 Anthropogr. cap. 10, Anthropographia, Paris, 1626, page 70, chapitre intitulé An vivum hominem secare sit necessarium et liceat [S’il est nécessaire et permis d’ouvrir les hommes en vie] ; la cystotomie de l’archer, sans doute la première en France, fut réalisée en 1474.

    9. Suit (pages 103‑105) le rapport donné par « l’auteur du Rosier des guerres » (Pierre Choisnet, médecin de Louis xi) : souffrant de lithiase urinaire, l’archer fut condamné à en être opéré vivant, sa pierre vésicale fut extraite ; non seulement il y aurait survécu, mais en aurait guéri.

Imprimer cette note
Citer cette note
x
Jean Pecquet et la Tempête du chyle (1651-1655), édité par Loïc Capron. – Paris : Bibliothèque interuniversitaire de santé, 2018. – Texte : Jean ii Riolan
Responsiones duæ (1655),
Responsio ad Pecquetianos
6e et dernière partie, note 9.

Adresse permanente : https://www.biusante.parisdescartes.fr/pecquet/?do=pg&let=1059&cln=9

(Consulté le 13/06/2024)

Licence Creative Commons