Venise, porte de l’Orient

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C’est à Venise que l’on peut situer la véritable naissance de la littérature cosmétique [1]. Forte de sa position, située aux « portes de l’Orient », la Sérénissime bénéficie d’une place stratégique pour collecter et étudier les substances d’usage cosmétique venues des quatre coins du monde. Par Venise transitent la céruse, le cinabre, le musc de l’Himalaya, le santal des Indes, le camphre de Chine, la myrrhe d’Afrique orientale et d’Arabie, le safran d’Orient, etc.

Ce sont, plus globalement, les relations commerciales entre l’Orient et l’Occident qui, depuis l’Antiquité, ont contribué à entretenir et enrichir les échanges de matières premières et de savoir-faire.
 



Perspective de la place Saint-Marc à Venise. Cesare Vecellio. Habiti antichi et moderni di tutti il mondo. Venise : Sessa, 1598.
 
BIU Santé Médecine : cote 39785.
Prosper Alpin. De balsamo dialogus … Venise : Sub Signum Leonis, 1591.
Médecin et naturaliste italien, Prosper Alpin (1553-1617) demeure au Caire de 1581 à 1584. Il se consacre alors à l’étude de la flore, de la faune, de la pharmacopée et de la médecine de l’Egypte. Revenu dans son pays, il publie à Venise, en 1591, quatre ouvrages qui vont connaître un succès immédiat : le Rerum Aegyptiarum, le De medicina Aegyptiorum, le De balsamo dialogus et le De plantis Aegypti. Ici une illustration extraite de son Dialogue sur le baume. Substance résineuse et odorante, le baume est utilisé de longue date aussi bien pour des usages médicinaux que pour les soins du corps.

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BIU Santé Médecine : cote 72438(10).
Prosper Alpin. De plantis exoticis Libri duo… Venise : Johanum Guerilium, 1627.
Après la mort de Prosper Alpin, ses livres firent l’objet de nouvelles publications, d’abord en Italie, puis dans les grandes villes européennes où les éditions de ses ouvrages se succèdent jusqu’à la fin du XVIIIe siècle. Dans l’œuvre de Prosper Alpin, l’intérêt que les commentateurs portent aux plantes égyptiennes concerne à la fois leur usage médical et odorant, thérapeutique et cosmétique. Dans cette édition posthume, de 1627, la tragacanthe (ou gomme adragante) est décrite pour ses utilisations tant externes (préparation d’emplâtre) qu’interne (soins dans le cas de pathologies rénales ou respiratoires). Autrefois, la gomme adragante était utilisée comme émulsifiant pour des lotions, crèmes ou pâtes.

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BIU Santé Médecine : cote 7479.


Garzia dall’Horto. Dell’Historia de i simplici aromati, e altre cose che vengono portate dall’Indie Orientali pertinenti all’uso della medicina… Venetia : Heredi di Francesco Zilletti, 1589.
Le Sang-dragon est une substance résineuse rougeâtre connu depuis l’Antiquité. Les Anciens l’utilisaient comme teinture et pour ses propriétés médicinales astringentes. Elle fait encore aujourd’hui partie de la pharmacopée chinoise.
BIU Santé Pharmacie : cote RES 13982.
× Cosmétique : selon l’article L.5131-1 du Code de la santé publique, un produit cosmétique est « une substance ou une préparation destinée à être mise en contact avec les diverses parties superficielles du corps humain, notamment l'épiderme, les systèmes pileux et capillaire, les ongles, les lèvres et les organes génitaux externes, ou avec les dents et les muqueuses buccales, en vue, exclusivement ou principalement, de les nettoyer, de les parfumer, d'en modifier l'aspect, de les protéger, de les maintenir en bon état ou de corriger les odeurs corporelles ».