Autres écrits : Observations de Guy Patin et Charles Guillemeau sur les us et abus des apothicaires (1648) : iii, note 3.
Note [3]

Bien qu’elle ne nourrisse pas à proprement parler, au sens moderne de fournir des calories, l’eau est un aliment vital, comme chacun sait. Guy Patin semblait entrevoir ici les notions de déshydratation et de contraction de la masse sanguine (collapsus circulatoire, qui en est le résultat) ; mais elles ne préoccupaient guère des médecins qui se servaient d’elles pour soigner, purgeant et saignant à qui mieux mieux pour chasser les mauvaises humeurs du corps. Bien des malades devaient en mourir « guéris ».

Signe fidèle de la déshydratation, la diminution du débit urinaire (oligurie, v. note [9], lettre 782) n’était pas tenue pour un signe de maladie, sans doute parce qu’il était apparemment facile d’y remédier, en faisant boire le patient, et d’en connaître la raison, comme l’a écrit Jean Fernel (v. note [26], lettre 498).

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Correspondance complète de Guy Patin et autres écrits, édités par Loïc Capron. – Paris : Bibliothèque interuniversitaire de santé, 2018. – Autres écrits : Observations de Guy Patin et Charles Guillemeau sur les us et abus des apothicaires (1648) : iii, note 3.

Adresse permanente : https://www.biusante.parisdescartes.fr/patin/?do=pg&let=8156&cln=3

(Consulté le 05/05/2024)

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