À Charles Spon, le 17 septembre 1649
Note [23]
« Ce que font les Sères, ce que font les Thraces », Juvénal (Satire vi, vers 402‑404) :
hæc eadem novit quid toto fiat in orbe,
quid Seres, quid Thraces agant, secreta nouercæ
et pueri, quis amet, quis diripiatur adulter. [Ces femmes-là savent ce qui se passe dans tout l’univers, ce que font les Sères, ce que font les Thraces, {a} les secrets qui se trament entre la belle-mère et le beau-fils, les intrigues amoureuses, l’amant qu’on s’arrache].
- Pour Juvénal (ier s.), un siècle avant l’astronome et géographe grec Ptolémée (v. note [22], lettre 151), Sères et Thraces peuplaient les contrées les plus orientales du monde connu, il ne connaissait ni la Chine, ni les Chinois.
La Thrace antique incluait ce que sont aujourd’hui la Turquie européenne, le nord et l’est de la Grèce, et le sud de la Bulgarie.