[Ms BIU Santé no 2007, fo 212 vo | LAT | IMG]
Au très distingué M. Georg Friedrich Lorenz, à Lübeck.
Très distingué Monsieur, [a][1]
Je reçus enfin hier votre livre que vous m’avez dédicacé, [1] avec votre lettre datée du mois de juin ; je vous en remercie de tout cœur. Le mois prochain, je vous préparerai le paquet que vous demandez, avec la Methodus in Aphorismos de Marin Cureau de La Chambre [2][3] et le traité de François Pidoux de febre purpurea. [4][5] Les Observationes de Fernel [6] n’ont pas été publiées et sont peut-être perdues : quelqu’un les a-t-il jamais vues ? Voici 108 ans que Fernel est mort, je doute qu’elles aient existé. [2] Personne non plus n’a vu ce discours que je prononçai en 1647 contre les pharmaciens devant le Parlement, en présence d’un très grand nombre d’auditeurs ; il ne fut même jamais écrit : je l’improvisai sur l’instant, mais non sans y mettre force piquant. [3][7][8] Je connais fort bien ces fripons, singes des médecins et pestes de la très vénérable médecine ; je n’ai cure de leurs tromperies, et ne me soucie en rien de leurs vices et de leurs impostures ; ce sont de misérables grippe-sous, etc. [9] Au paquet promis, j’ajouterai bien d’autres ouvrages, s’il s’en trouve. En attendant, très distingué Monsieur, vale, voyez mes affaires d’un bon œil et aimez-moi.
De Paris, le 26e de novembre 1666.