Je vous salue dans l’espérance que j’ai que vous soyez de retour et de repos en votre maison à Lyon, après tant de peine que vous avez eue auprès de Madame Royale [2] et en votre voyage. Que deviendra notre cher M. Morisset [3] après la perte de sa maîtresse ? Je ne sais si on le retiendra de delà, mais même je ne sais pas si l’état présent de ses affaires lui permettra de revenir à Paris. On dit ici que vous aurez, le carême prochain, le roi [4] à Lyon, qui y mènera la Chambre de justice, [5] et que l’on mettra M. Fouquet [6] dans Pierre-Ancise. [1][7] Tout le futur est bien incertain, Dieu par-dessus tout. Je vous recommande l’incluse pour notre bon ami M. Spon. Je vous baise les mains et suis de tout mon cœur votre, etc.
De Paris, ce 11e de janvier 1664.
Bulderen, no cccv (tome ii, pages 389‑390) à Charles Spon ; Reveillé-Parise, no dcxxiii (tome iii, page 454) à André Falconet.
La rumeur d’un transfert de Nicolas Fouquet dans cette prison de Lyon (v. note [52], lettre 156), à la suite du roi, était tout à fait fantaisiste.