L. latine 448.  >
À Johann Caspar Fausius,
le 4 février 1668

[Ms BIU Santé no 2007, fo 219 vo | LAT | IMG]

Au très distingué M. Caspar Fausius, docteur en médecine à Heidelberg. [a][1]

Je vous remercie très profondément d’avoir reçu avec tant de gentillesse Charles Patin, [2] mon fils, de l’avoir accueilli et choyé avec tant de bienveillance. Il demeure chez vous par quelque funeste mauvais sort, sans avoir fait de mal, et je ne sais combien de temps il y restera. Aujourd’hui je vous écris sans autre fin que de vous faire savoir que jamais je n’oublierai cette immense faveur que vous m’avez faite. Je vous le confie donc et vous demande de l’aimer, de lui être favorable aussi longtemps qu’il résidera dans votre ville, [3] et de le recommander à vos collègues et à vos amis. Vale, très distingué Monsieur, et aimez-moi.

Écrit à la hâte de Paris, le 4e de février 1668.

Vôtre de tout cœur, G.P.

Beatus qui intelligit super peregrinum et sponte sua exulem, in die mala liberabit eum Dominus[1][4]


a.

Brouillon autographe d’une lettre que Guy Patin a écrite à Johann Caspar Fausius, ms BIU Santé no 2007, fo 219 vo, avec une mention liminaire de Patin : « Cette lettre n’est point en sa place : elle appartient au cahier suivant, à la fin de la page 4. »

1.

« Heureux qui pense au voyageur et à l’exilé volontaire : au jour de malheur, le Seigneur le délivrera. » Accablé par les tristes circonstances, Guy Patin levait un coin du voile en adaptant le Psaume 41:2 à l’exil de son très cher Carolus :

Beatus qui intelligit super egenum et pauperem : in die mala liberabit eum Dominus

[Heureux qui pense au pauvre et au faible : au jour de malheur, le Seigneur le délivrera].

s.

Ms BIU Santé no 2007, fo 219 vo.

Cette lettre n’est point en sa
place : elle appartient au cahier
suivant : ad finem pag. 4.

Cl. viro D. Casp. Fausio, Med. Doctori Heidelbergam.

Quod filium meum Carolum Patin, sinistro quodam fato, non facto, apud vos
hodie agentem, et nescio quamdiu, commorantem, tam benigno vultu exceperis,
tam benevolè amplectaris et foveas, gratias ago amplissimas : nec hodie alia fini
Te scribo quàm ut scias me Tibi tanti beneficij à Te accepti numquam futurum
immemorem : eum igitur Tibi commendo, rogóq. ut ipsum ames, eiq. faveas quum
in Urbe vestra mansurus erit, eúmq. Collegis et amicis tuis commendes. Vale, Vir Cl. et me
ama. Raptim Parisijs, 4. Febr. 1668.

Tuus ex animo G.P.

Beatus qui intelligit super peregrinum et sponte sua exulem, in die mala liberabit eum D[.]


Correspondance complète de Guy Patin et autres écrits, édités par Loïc Capron. – Paris : Bibliothèque interuniversitaire de santé, 2018. – À Johann Caspar Fausius, le 4 février 1668

Adresse permanente : https://www.biusante.parisdescartes.fr/patin/?do=pg&let=1480

(Consulté le 19/09/2024)

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