À Charles Spon, le 1er mars 1650
Note [43]
« La mort pour Conradin, c’est la vie pour Charles. »
Conradin (Wolfstein, Bavière 1252-Naples 1268) ou Conrad v de Hohenstaufen (1251-1268), le dernier des Hohenstaufen, était fils de Conrad iv de Hohenstaufen et d’Élisabeth de Bavière, et petit-fils de l’empereur Frédéric ii ; Conradin a aussi porté les noms de Conrad ii, roi de Sicile (1254-1258), et Conrad iii, roi titulaire de Jérusalem (1254-1268). Resté maître du duché patrimonial de Souabe, il descendit en Italie à la mort de son demi-frère Manfred, entra à Rome (1268) et entreprit la reconquête de l’Italie du Sud ; vaincu la même année à Tagliacozzo par Charles d’Anjou, il fut décapité à Naples.
Charles ier, prince capétien (1226-1285), comte d’Anjou, du Maine, de Provence et de Forcalquier (1246-1285), roi de Sicile (1266-1285), était le 10e fils de Louis viii, roi de France, et de Blanche de Castille. Vita Conradini, mors Caroli ; mors Conradini, vita Caroli [La vie pour Conradin, c’est la mort pour Charles ; la mort pour Conradin, c’est la vie pour Charles] sont les paroles attribuées au pape Clément iv (v. note [1], lettre 301) pour justifier l’exécution de Conradin, qu’il avait excommunié en 1265 (Michaud).