À Charles Spon, le 16 août 1650
Note [30]
L’édition Bulderen (reproduite par Reveillé-Parise, qui a profondément altéré ce passage) a fait ici raconter à Guy Patin l’anecdote qu’on lit dans la Préface de la première édition des Lettres (1683) et ses auteurs (Charles Patin et Jacob Spon) :
« Aussi me souviens-je qu’en sortant du Palais ce jour-là, {a} je l’abordai en lui disant : M. Renaudot, vous pouvez vous consoler car vous avez gagné en perdant ; Comment donc ? me répondit-il ; C’est, lui dis-je, que vous étiez camus, lorsque vous êtes entré ici, et que vous en sortez avec un pied de nez. » {b}
- V. note [3], lettre 90, pour la mémorable plaidoirie de Guy Patin contre Théophraste Renaudot, le 14 août 1642.
- « On dit qu’un homme a eu un pied de nez, quand il a été trompé dans ses espérances […], qu’il n’a pu venir à bout de quelque chose, qu’il a donné lieu à la raillerie » (Furetière). Plus géométriquement, il faut aussi voir dans pied le « pied du roi […] mesure contenant douze pouces, ou 144 lignes » (ibid.).