À Charles Spon, le 8 avril 1653
Note [11]
Je n’ai pas trouvé cette épitaphe (sans doute ironique), mais l’Oraison funèbre de messire Alphonse Louis du Plessis de Richelieu, cardinal, archevêque et comte de Lyon, {a} primat des Gaules et grand aumônier de France, prononcée dans l’église Notre-Dame de la Charité de Lyon, par E. Chauvessaigne, prieur de Saint-Martin du Bouquet et grand prieur de l’abbaye de Savigny, {b} déborde d’éloges :
« Le soin des âmes ne lui fit pas oublier celui des biens temporels, et la charité qui, comme un Soleil, éclaire le ciel et la terre ne jugeait rien indigne de son devoir. Combien de fois a-t-il apaisé la colère de ceux que la nécessité publique armait contre les maisons des plus grands, et auxquels le désespoir et l’impunité mettaient le flambeau à la main pour consumer une ville où l’on ne voyait plus que des matières de pleurs ! Tout le monde sait bien qu’il employa ses revenus et qu’il engagea tout ce qu’il avait de précieux pour empêcher que la fureur n’ensevelît cette funeste ville dans ses ruines, où nos yeux la chercheraient elle-même aujourd’hui, sans y trouver une marque de grandeur. Que les circonstances d’une action si glorieuse en relèvent l’éclat ! »