À Hugues II de Salins, le 30 avril 1655
Note [11]
Guy Patin citait deux ouvrages majeurs de Girolamo Mercuriali : {a}
[Médecine pratique de Me Girolamo Mercuriali, natif de Forli, très célèbre et éminent médecin, jadis premier professeur des très fameuses universités de Bologne et Padoue : cinq livres sur les signes, le diagnostic et le traitement de toutes les affections du corps humain, et sur la manière de découvrir leurs causes. Il les a autrefois enseignés en la faculté de Padoue, mais ce Trésor était jusqu’ici caché à tout le monde, et la plupart des gens les réclamaient de leurs vœux avec très grande impatience. Les voici maintenant mises au jour, après la mort de l’auteur, {b} par l’étude et les soins de Petrus de Spina, natif d’Aix-la-Chapelle, docteur en médecine et médecin ordinaire du sérénissime électeur palatin Frédéric v] ; {c}
[Six livres de Girolamo Mercuriali sur l’Art gymnastique, où est soigneusement expliqué tout ce qui touche aux exercices du corps humain : genres, lieux, règles et pouvoirs de tous les anciens exercices corporels. Quatrième édition, où ils ont été augmentés et mieux corrigés. Ouvrage fort utile aux médecins, mais aussi à tous ceux qui désirent connaître les choses de l’Antiquité ou qui sont désireux de se maintenir en bonne santé. Dédiés à l’empereur Maximilien ii]. {d}
Dabo operam, ut, si æterno Deo placuerit vos anno sequenti similiter iuvem. Interim valete, vestraque studia et me amate. Anno m.d.lxxxvi. 7. Julii.[Je travaillerai, s’il plaît à Dieu éternel, pour vous être utile l’an prochain. En attendant, portez-vous bien, ainsi que vos études, et aimez-moi. Le 7 juillet 1586].
« Compilation établie d’après les monuments, les livres imprimés et les manuscrits. On y trouve des recherches sur les gymnases des Anciens et sur tous les exercices ou jeux auxquels ces derniers se livraient. Mercuriali est tombé dans un défaut trop commun chez les érudits, celui de pousser le respect pour l’Antiquité jusqu’à condamner ce que font les modernes. C’est ainsi qu’il blâme l’équitation, d’après un passage fort connu d’Hippocrate. »