À Charles Spon, le 13 juillet 1655

Note [43]

William Penn (Bristol 1621-16 septembre 1670) était entré de bonne heure dans la marine et avait été promu vice-amiral à 31 ans. En 1653, il s’était distingué dans le combat livré près de l’île du Texel contre les Hollandais et qui avait coûté la vie à leur amiral, Maarten Tromp (v. note [30], lettre 324). L’année suivante, Cromwell lui avait confié le commandement d’une escadre envoyée dans les Antilles. Il avait capturé un grand nombre de navires hollandais, attaqué vainement Hispaniola (Saint-Domingue) et s’était emparé de la Jamaïque (27 mai 1655).

Contrairement à ce que rapportait Guy Patin, Penn ne poursuivit pas sa campagne vers le Mexique (ce qui ne lui aurait pas fait « passer la ligne », c’est-à-dire franchir l’équateur ou ligne équinoxiale), mais ramena sa flotte en Angleterre sans en avoir reçu l’ordre. À son retour, il fut accusé de désertion et emprisonné quatre mois dans la Tour de Londres. Il devint en 1660 membre du Parlement et commissaire de l’Amirauté. Commandant en second de la flotte qui, sous les ordres du duc d’York, battit les Hollandais à plate couture en 1664, son mauvais état de sa santé le contraignit à prendre sa retraite en 1669. Vers la fin de sa vie, il se rapprocha des doctrines libérales et démocratiques qu’avait embrassées son fils William Penn (1644-1718), le quaker qui fonda la Pennsylvanie (G.D.U. xixe s.).


Correspondance complète de Guy Patin et autres écrits, édités par Loïc Capron. – Paris : Bibliothèque interuniversitaire de santé, 2018. – À Charles Spon, le 13 juillet 1655, note 43.

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(Consulté le 04/12/2024)

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