Guy Patin a aussi partiellement expliqué ces méandres dans sa lettre du 18 juin 1649 à Charles Spon :
par ordre de Wilhelm Ernst Scheffer (v. note [47], lettre 183), médecin de Francfort et père de Sebastian, Jan Jansson, libraire d’Amsterdam, avait remis les trois traités manuscrits de Caspar Hofmann à un garçon imprimeur hollandais, nommé Nicolas Biestkens, qui venait parfois chez Charles Châtelain, libraire-imprimeur de Paris (qui était ou devint depuis le beau-père de Biestkens) ;
les ayant rapportés de Francfort à Amsterdam, Biestkens les avait expédiés à Paris chez Châtelain, qui dit à Patin ne pouvoir les lui délivrer tant que Biestkens ne serait pas venu à Paris ;
Chatelain traîna longtemps sous divers prétextes ;
à bout de patience, Patin obtint de Chatelain qu’il les lui remît contre un récépissé qu’il lui donnerait ;
les ayant ainsi reçus chez lui, Patin demanda à Hofmann qu’il lui envoyât un écrit de sa main attestant qu’il lui confiait l’édition des traités comme il l’entendrait ;
alors très malade, Hofmann fit écrire son consentement par Johann Georg Volckamer et le signa peu de temps avant de mourir (le 3 novembre 1648) ;
arrivé à Paris, Biestkens continua à faire traîner l’affaire et finit, au début de juin 1649, par dire à Patin qu’il s’entendît sur l’impression avec Chatelain ;
lequel demanda à Patin une avance de 400 livres tournois ;
ce que Patin refusa tout net, préférant remettre à plus tard l’édition des traités.
Correspondance complète de Guy Patin et autres écrits, édités par Loïc Capron. – Paris : Bibliothèque interuniversitaire de santé, 2018. –
À Johannes Antonides Vander Linden, le 23 juillet 1655, note 4.