À Sebastian Scheffer, le 24 mai 1665
Note [64]
Page 299 (Paris, 1646), avec lapsus de Guy Patin sur le numéro de la page (399 pour 299), livre ii, chapitre xcvi sur le frêne (v. supra note [63]), deux requêtes.
Non omnis vel fraxinus vel ornus fert semen, sed quædam tantum sunt [fert dictum] ορνεογλωσσον (non ορνογλωσσον : nihil enim cum orno communicat) Lingua avis Officinis dicitur. [Les frênes, qu’ils soient communs ou sauvages, ne portent pas tous des graines ; seuls certains sont (certains portent ce qu’on appelle) {a} l’orneoglôsson (et non pas ornoglôsson, car le mot n’a rien de commun avec l’orne), {b} à quoi on donne le nom de langue d’oiseau dans les officines].
- En latin, fraxinus et ornus sont du genre féminin ce qui justifie le quædam fert [certaine porte] dans une phrase au singulier que, par commodité, j’ai traduite en la mettant au pluriel. Dans sa construction, à la différence de Patin, qui avait utilisé quædam comme féminin singulier, Caspar Hofmann l’avait employé au pluriel (quædam ayant le double sens de certaine et certaines en latin).
- Orneoglôsson est l’équivalent grec de « langue d’oiseau » (v. supra note [63]), mais ornoglôsson (qui rappellerait l’orne) n’existe pas dans le vocabulaire grec classique.
hoc sciamus [siccamus] in furno humiditatem ipsius. [nous asséchons son humidité en la passant au four].
La réédition de Francfort (1667, page 238) a appliqué ces deux corrections.