Ce pseudonyme de Purgon, que Molière donnait au médecin d’Argan, va comme un gant à Charles i Bouvard.
- Premier médecin de Louis xiii, il avait engagé en 1633 une vive dispute contre sa Faculté quand elle avait osé autoriser une thèse critiquant sa prescription d’eau minérale purgative au roi (v. note [15], lettre 17).
- Dans la scène 6 de l’acte iii du Malade imaginaire, Purgon gourmande durement Argan qui a eu l’audace de refuser le clystère qu’il avait composé à son intention. Pour son « crime de lèse-Faculté », il menace son patient de tomber « dans la bradypepsie. […] De la bradypepsie dans la dyspepsie. […] De la dyspepsie dans l’apepsie. […] De l’apepsie dans la lienterie. […] De la lienterie dans la dysenterie. […] De la dysenterie dans l’hydropisie. […] Et de la dysenterie dans la privation de la vie, où vous aura conduit votre folie. »