De Charles Spon, le 13 août 1657
Note [4]
Variante grecque (Érasme, Adages, no 41) de Sus Minervam (v. note [13], lettre 6) :
Sus cum Minerva certamen suscepit.
[Un pourceau a entrepris une joute avec Minerve.
Cum hoc, aut idem, aut certe quam maxime finitimus, quod apud Theocritum legitur in Hodœporis : Υς ποτ’ ’Αθηναιαν εριν ηρισε, id est : Cum diva est ausus sus decertare Minerva. Quoties indocti, stolidique, et depugnare parati, non verentur summos in omni doctrina viros in certamen literarium provocare.
Ce qui est semblable ou du moins très proche de ce qu’on lit dans les Boucoliastes de Théocrite : {a} “ Un pourceau a osé combattre avec la dive Minerve. ” On le dit chaque fois que des ignares et des sots, prêts à en découdre, ne craignent pas d’inciter à une joute littéraire des hommes pétris de science].
- Idylle 5, Οδοιποροι η βουκολιασται [Les Chanteurs bucoliques], réponse de Comatas à Lacon.
À la fin de la phrase, « du grec, il n’en casse point » est une expression populaire expliquée par Antoine Oudin (Curiosités françaises pour supplément aux dictionnaires) :
« J’en casse, i. {a} “ je n’y entends rien. Notre vulgaire allonge le quolibet et dit : Je n’entends rien au latin, mais du grec, j’en casse. C’est une allusion à grès. ” Casser du grès, i. “ faire peu de compte de {b} quelqu’un. ” »
- id est, c’est-à-dire.
- Avoir peu d’estime pour.