Note [13] | |
« jamais un pourceau n’en remontrera à Minerve » : un élève ne peut pas donner de leçons à son maître. Claude ii Belin avait employé ce proverbe latin, sus Minervam pour morfondre Guy Patin en l’accusant d’impertinence à son égard (et à celui de Fernel) sur le sujet des qualités occultes (v. note [7], lettre 3). Érasme l’a commenté (Adages, no 40) :
Cicéron a prisé l’expression :
Minerve (Pallas ou Athéna des Grecs) est la « déesse de la sagesse et des arts, la seule des enfants de Jupiter, qui ait mérité de participer aux prérogatives attachées au rang suprême de la divinité. […] En effet, quand les mythologistes nous disent qu’elle était née de Jupiter sans le secours d’une mère, cela signifie que Minerve n’était autre chose que la vertu, la sagesse, le conseil du souverain maître des dieux » (Encyclopédie). On dit « parler latin devant les cordeliers, pour dire vouloir faire parade de sa science devant ceux qui en savent davantage, ce qui répond au proverbe latin, Sus docet Minervam » (Furetière). |
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Correspondance complète et autres écrits de Guy Patin, édités par Loïc Capron. – Paris : Bibliothèque interuniversitaire de santé, 2018. –
À Claude II Belin, le 28 octobre 1631. Note 13
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