< L. latine 73.
> À Marten Schoock, le 2 février 1657 |
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Correspondance complète de Guy Patin et autres écrits, édités par Loïc Capron. – Paris : Bibliothèque interuniversitaire de santé, 2018. –
À Marten Schoock, le 2 février 1657
Adresse permanente : https://www.biusante.parisdescartes.fr/patin/?do=pg&let=1106 (Consulté le 06/12/2024) | ||||||||||||
[Ms BIU Santé no 2007, fo 52 ro | LAT | IMG] Au très distingué M. Marten Schoock, professeur de philosophie, à Groningue. Très distingué Monsieur, [a][1] À de multiples égards, je vous dois des remerciements : et pour votre singulière affection et {courtoisie} [1] bienveillance envers moi, et pour cette insigne générosité, qui vous a mené à me vouloir faire cadeau de tant de vos livres et opuscules débordant d’érudition en tout genre ; j’espère fort que leur lecture amendera mon ignorance et que j’en sortirai meilleur à la fin. J’ai depuis longtemps acquis votre connaissance par vos autres écrits et votre nom ne m’est pas apparu nouveau ; mais en vérité, M. Christiaen Utenbogard, [2] mon très distingué et excellent ami (à qui j’étais déjà redevable en bien d’autres choses), m’y a rendu beaucoup plus attaché car il m’a fort honorablement concilié l’amitié d’un homme d’une telle grandeur et si grande franchise, qui a voulu enrichir ma bibliothèque de tant de présents. Poursuivez donc, très distingué Monsieur, reconnaissez-moi de bonne foi pour votre débiteur et tenez-moi pour votre entier dévoué. Écrivez-moi, s’il vous plaît, et même ordonnez et commandez-moi si je puis ici quelque chose pour votre agrément, à Paris ou en toute la France, où j’ai de nombreux amis. Ce Mersenne, [3] jadis notre compatriote, moine de l’Ordre des frères minimes (qui tirent leur nom d’un certain ermite de Calabre, appelé François de Paule, [4][5] que Philippe de Commynes a mentionné dans l’Histoire de notre roi Louis xi, livre 6), [2][6][7] mourut ici de fièvre continue le 28e d’août 1648, âgé de 60 ans. Je vous remercie de ces immenses louanges que vous m’accordez à la fin de votre lettre ; [3] vous m’en embarrassez plutôt que m’en parez car je ne les mérite absolument pas. Je suis même disposé à vous les rendre avec intérêt, comme je ferai volontiers quand l’occasion s’en présentera ; mais en attendant, je choie votre amour, je chéris votre candeur, et j’admirerai votre cœur bien fidèle et l’honorerai toujours de mon affection réciproque. Vale, très distingué Monsieur, et continuez à m’aimer plus encore, comme vous faites, moi qui vous aimerai toujours, très éminent Monsieur. Votre Guy Patin de tout cœur, natif de Beauvaisis, docteur en médecine de Paris et professeur royal. De Paris, ce vendredi 2d de février 1657. | |||||||||||||
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Rédaction : guido.patin@gmail.com — Édition : info-hist@biusante.parisdescartes.fr | |||||||||||||
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