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L. latine 266.
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À Heinrich Meibomius, le 2 novembre 1663 |
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[Ms BIU Santé 2007, fo 156 ro | LAT | IMG] Au très distingué M. Meibomius, professeur de médecine, à Helmstedt. Très distingué Monsieur, [a][1] Je vous écris ces quelques lignes en profitant de l’occasion que m’a offerte le très distingué M. Conring [2] de raviver en vous le souvenir de mon nom et de vous assurer que je suis votre entier dévoué. J’ai très souvent parlé de vous avec notre ami Ménage, [3] dont enfin on attend ici le Diogenes Laertius d’un jour à l’autre ; [4] il en va de même pour l’opuscule posthume de Saumaise de Manna et saccharo. [5][6][7] On a récemment publié à Lyon liber Semioticus Thomæ Fieni, Prof. Lovaninensis, que je n’ai pas encore vu. [8][9] Notre ami Marten Schoock [10] promettait dernièrement de donner 4 nouveaux traités, mais en particulier des Exercitationes sur divers sujets, in‑4o ; j’ai aussi appris qu’il s’engage à en produire un nouveau de Fermentatione, et à rééditer son livre de Cervisia qu’il a augmenté. [1][11] Mais vous, très savant homme, que voulez-vous me laisser espérer de ce manuscrit que vous avez entre les mains, écrit par votre très distingué père ? [12] Faites, s’il vous plaît, en sorte qu’il voie le jour. Vous devez cela à sa gloire personnelle ainsi qu’à l’intérêt public ; et si je vous connais bien, je pense que vous êtes dévoué et consacré à ces deux causes. Si les imprimeurs de votre pays refusent de le faire, en raison du coût de l’édition, transmettez-moi ce manuscrit, je le ferai imprimer ici et vous en enverrai quelques exemplaires. Je veux parler du traité posthume de votre très distingué père de Cervisia. [2][13] Nous n’avons ici rien de nouveau dans nos affaires politiques : peu de choses des Turcs ; [14] rien du pape ; [15] Fouquet [16] toujours sous les verrous et les loyolites toujours attentifs à défendre sa cause ; [17] pourtant, à leurs propres yeux et à ceux de bien d’autres gens, ils se font passer pour d’excellents hommes. Portez-vous bien, très distingué Monsieur, et continuez de m’aimer. Si quelqu’un de votre ville vient en France, je vous prie de m’écrire par son intermédiaire ; ou alors, confiez vos lettres au très distingué M. Hermann Conring qui me les remettra. Je le salue très obligeamment, tout comme Julius Hacberg, [18] votre jeune et savant compatriote dont j’attends les lettres, avec certaines autres choses qu’il m’a promises. Portez-vous bien, très distingué Monsieur, et continuez de m’aimer. De Paris, le 2d de novembre 1663. Vôtre de tout cœur, Guy Patin. | |||||||
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Correspondance complète et autres écrits de Guy Patin, édités par Loïc Capron. – Paris : Bibliothèque interuniversitaire de santé, 2018. –
À Heinrich Meibomius, le 2 novembre 1663
Adresse permanente : //www.biusante.parisdescartes.fr/patin/?do=pg&let=1299
(Consulté le 24.01.2021)