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< Traité de la Conservation de santé (Guy Patin, 1632) : Chapitre XI > |
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On met au dernier rang des choses non naturelles [2] les perturbations de l’esprit, passions de l’âme, [1][3] les principales desquelles sont la crainte, la tristesse, la colère, la joie, et la honte. L’usage desdites passions n’est pas de grand profit, si ce n’est peut-être de la joie qui réjouit le cœur et éveille la chaleur naturelle. La tristesse est bonne à ceux qui sont trop joyeux ; la colère aux paresseux et endormis ; la crainte aux téméraires ; et la honte aux impudents. Il y en a qui en font une autre division, disant qu’elles naissent de l’opinion du bien ou du mal, présent ou futur : de l’opinion du bien présent naissent la joie, l’ennui et la malveillance ; de l’opinion du bien futur viennent l’espérance, l’amour et la colère ; de l’opinion du mal présent, le regret, la tristesse et la miséricorde ; de l’opinion du mal à venir, la crainte, la honte et le désespoir. Lesquelles toutes sont mouvements impétueux et violents d’une âme transportée hors des bornes de la raison, auxquelles néanmoins, selon leurs différentes causes, y faut apporter de la modération. Mais d’autant que ce discours est de la philosophie morale, je renvoie le lecteur à ceux qui en ont bien écrit, principalement au docte livre qu’en a fait feu M. Coëffeteau, évêque de Marseille, [4] et à l’Éthique de M. Dupleix, excellent philosophe, et très digne historiographe de France. [2][5] > Chapitre xii, Conclusion de cette œuvre > Retour à la table des chapitres | |||||||||||||||||||||
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Rédaction : guido.patin@gmail.com — Édition : info-hist@biusante.parisdescartes.fr | |||||||||||||||||||||
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