Note [1] | |
Don Gaspar de Guzmán y Pimentel, comte-duc d’Olivares (Rome 1587-Toro 22 juillet 1645), avait été nommé en 1621 ministre de Philippe iv, roi d’Espagne, qui venait de monter sur le trône. Il avait dû se résoudre à se retirer en janvier 1643 après avoir détenu pendant 22 ans les pleins pouvoirs, mais en allant de revers en revers, notamment contre la France et Richelieu. « Pendant quelques jours, le corps embaumé reposa sur un lit de parade de brocart d’or […]. Il fut ensuite transporté à l’église de San Ildefonso de Toro où les messes chantées se succédèrent, pendant qu’on attendait l’autorisation du roi pour transporter le corps à Loeches où il serait enterré et où la comtesse d’Olivares était retournée le 5 août. le moment venu, le cortège funèbre partit pour le lent voyage jusqu’à sa maison, le tonnerre et les éclairs jouant dans le ciel une musique appropriée lorsqu’on s’arrêta aux portes de Madrid. Pour la dernière étape, le comte-duc fut accompagné par le cercueil de sa fille María, ressorti de son caveau provisoire à l’église Santo Tomás de Madrid. Au cours d’une cérémonie quelque peu désorganisée à l’église du couvent de Loechez, le père et la fille furent inhumés côte à côte » (John H. Elliott, Olivares, Paris, Robert Laffont, Bouquins, 1992, page 783). La Gazette n’a rien dit de ces funérailles en un royaume alors ennemi de la France. Don Luis Menéndez de Haro y Sotomayor (Valladolid 1599-Madrid 26 novembre 1661) était par sa mère, doña Francisca de Guzmán, le neveu du comte d’Olivares. Il lui avait succédé dans le ministère en 1643. Il s’efforça de guérir les plaies de l’Espagne et s’il ne fit pas de grandes choses, il montra du moins une prudence et une réserve qui lui étaient, au reste, commandées par l’épuisement de son pays. Les événements les plus importants de son administration furent la reconnaissance de l’indépendance des Provinces-Unies (1648) et la conclusion de la paix avec la France (traité des Pyrénées, 1659). Ce fut lui qui représenta le roi d’Espagne dans la cérémonie du mariage de l’infante à Fontarabie (3 juin 1659). En récompense de ses services, Philippe iv érigea en sa faveur le marquisat de Carpio en duché-grandesse (G.D.U. xixe s.). |
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Correspondance complète de Guy Patin et autres écrits, édités par Loïc Capron. – Paris : Bibliothèque interuniversitaire de santé, 2018. –
À Charles Spon, le 24 octobre 1645, note 1.
Adresse permanente : https://www.biusante.parisdescartes.fr/patin/?do=pg&let=0127&cln=1 (Consulté le 08/12/2024) |