À André Falconet, le 4 mars 1661, note 1.
Note [1]

Mme de Motteville (Mémoires, page 502) :

« Le 3e de mars, deuxième jour de carême, j’allai à Vincennes. Le cardinal Mazarin, qui s’était mieux porté depuis un jour ou deux, s’était trouvé si mal ce même matin qu’il avait fallu lui faire recevoir le saint viatique. {a} La reine mère fut réveillée avec cette nouvelle. Elle l’entendait hurler les nuits parce qu’il était logé de l’autre côté de sa chambre, et son mal était de cette nature qu’il étouffait continuellement. Le roi tint Conseil le matin avant que la reine mère fût éveillée et aussitôt, ils lui vinrent rendre compte de ce qui s’était passé. La reine mère, ce même jour-là, me fit l’honneur de me dire que Le Tellier, le procureur général Fouquet et de Lionne étaient destinés, non pas pour gouverner, mais pour servir le roi. Elle me parla du maréchal de Villeroy comme d’un homme qui aimait l’État et avait de la capacité, mais qui était faible. Elle croyait néanmoins qu’il serait du Conseil, ce qu’il ne fut pas. Elle me parut persuadée que Le Tellier était un homme habile en sa charge, homme de bien, assez à elle, mais pas capable de la première place. Elle me fit l’honneur de me dire aussi que le procureur général, comme capable, quoique grand voleur, demeurerait le maître des autres. Pour de Lionne, elle me témoigna avoir dessein, si elle le pouvait, de l’éloigner des conseils après la mort du ministre. »


  1. V. note [15], lettre 251.

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Correspondance complète de Guy Patin et autres écrits, édités par Loïc Capron. – Paris : Bibliothèque interuniversitaire de santé, 2018. – À André Falconet, le 4 mars 1661, note 1.

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(Consulté le 26/04/2024)

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