À Claude II Belin, le 4 septembre 1641, note 10.
Note [10]

Viri illustris Nicolai Claudii Fabricii de Peiresc Senatoris Aquisextiensis Vita per Petrum Gassendum Præpositum Ecclesiæ Diniensis.

[Vie de l’illustre Nicolas Claude Fabri de Peiresc, conseiller au parlement d’Aix-en-Provence, par Pierre Gassendi, prévôt de la cathédrale de Digne]. {a}


  1. Paris, Sébastien Cramoisy, 1641, in‑4o. La Vie, distribuée en 6 livres avec un index, occupe les 416 premières pages de l’ouvrage ; elle est suivie d’éloges écrits par Jacques Buccard, Gabriel Naudé et Claude i Saumaise.

Nicolas-Claude Fabri de Peiresc (ou Peyresc, Beaugensier, Provence 1580-Aix-en-Provence 1637), conseiller au parlement d’Aix, fut le mécène de son époque, l’ami et le protecteur des savants et des gens de lettres. Dans sa jeunesse, il avait beaucoup voyagé et s’était lié avec les savants les plus distingués d’Europe. Son immense fortune, ses riches collections de médailles, d’entomologie, d’histoire naturelle, d’objets d’art, de manuscrits, etc., furent consacrées au progrès des sciences et aux besoins des savants, avec une libéralité et un discernement qui le firent surnommer par Bayle « le procureur général de la république des lettres ». Doué d’une immense érudition, qu’il augmentait sans cesse, les sciences lui sont redevables de plusieurs découvertes importantes. Il apprit aux antiquaires à lire les inscriptions qui avaient disparu en étudiant la disposition des trous où étaient scellés les caractères. Il démontra aussi que les prétendues pluies de sang sont produites par les sécrétions des papillons qui sortent de leur chrysalide. Des observations pleines de sagacité sur les ossements fossiles, sur les révolutions physiques du globe, sur la formation des pierres, les phénomènes volcaniques, etc., exercèrent tour à tour sa pensée. Sa mort fut un deuil public dans le monde lettré ; tous les savants de l’Europe exprimèrent leurs regrets en 40 langues différentes. On a publié un grand nombre de Lettres de Peiresc ; ses autres ouvrages sont restés en manuscrit, soit à Rome, soit à la Bibliothèque nationale, soit à la bibliothèque de Carpentras (G.D.U. xixe s.).

Peiresc déclina poliment l’offre que Théophraste Renaudot lui fit de collaborer à sa Gazette : « Je serais bien empêché de répondre à une si bonne opinion que celle qu’il a conçue de moi et de mes correspondances qui ne sont pour la plupart qu’en nouvelles de livres ou curiosités d’antiquailles, qui ne sont pas de celles qu’il faut à La Gazette » (R. et S. Pillorget).

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Correspondance complète de Guy Patin et autres écrits, édités par Loïc Capron. – Paris : Bibliothèque interuniversitaire de santé, 2018. – À Claude II Belin, le 4 septembre 1641, note 10.

Adresse permanente : https://www.biusante.parisdescartes.fr/patin/?do=pg&let=0060&cln=10

(Consulté le 16/04/2024)

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