À André Falconet, le 8 février 1664, note 10.
Note [10]

La France avait jusque-là vainement tenté de concurrencer les compagnies anglaise et surtout hollandaise des Indes Orientales (v. note [3], lettre 701). Depuis 1640, la modeste Compagnie d’Orient avait poussé des navires jusqu’à Madagascar et l’île Bourbon (île de la Réunion).

Partant de cet embryon, Colbert lançait en 1664 l’ambitieux projet d’une grande Compagnie française pour le commerce des Indes Orientales, « pour naviguer et négocier depuis le Cap de Bonne-Espérance presque dans toutes les Indes et mers orientales », et entreprenait de réunir les capitaux requis : « Mais dès le départ, la Compagnie se heurta au scepticisme et aux réticences du monde du négoce qui ne croyait guère en ces grandes structures aux vastes objectifs imaginés dans les hautes sphères de l’État. On le vit bien lorsqu’il s’agit de réunir le capital de six millions de livres, porté à quinze millions : le roi contribua pour trois millions, la cour pour deux millions, la noblesse et les villes marchandes pour à peine quatre, et avec beaucoup de difficultés » (Dictionnaire du Grand Siècle).

Succédant à la Compagnie de la Nouvelle-France, aussi dite des Cent Associés ou du Canada, créée en 1627, la Compagnie française des Indes Occidentales fut officiellement fondée le 28 mai 1664 (Levantal).

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Correspondance complète de Guy Patin et autres écrits, édités par Loïc Capron. – Paris : Bibliothèque interuniversitaire de santé, 2018. – À André Falconet, le 8 février 1664, note 10.

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(Consulté le 14/10/2024)

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