À Sebastian Scheffer, le 24 mai 1665, note 10.
Note [10]

Page 2 (Paris, 1646), livre i, ajouter lib. (liber, livre) dans la seconde des deux premières phrases du chapitre ii, De Agarico [L’Agaric], ligne 25 (§ 1) :

Agaricus in Officinis duplex est, arboreus, et fossilis, seu petræus. De hoc, (qui et Lac Lunæ dicitur, quod in iusculo exhibitus credatur copiam lactis facere,) videris Imperatum [liber] v Hist. nat. 41. non ago : ago autem de illo solo. Dici hunc ab Agaria, Sarmatiæ vel regione, vel urbe, vel amne, certum est : sed cuius Sarmatiæ ?

[Dans les officines, l’agaric {a} se présente sous deux formes : celle qui vient sur les arbres, et celle qui vient sur les pierres ou sur le sol. Voyez Imperato, au (livre) v de son Historia naturale; il l’appelle aussi Lait de lune (parce que son jus a l’apparence du lait), mais je ne l’approuve pas. {b} Tout ce que je tiens pour certain est qu’on le dit venir d’Agaria, qui est une région, ville ou rivière de Sarmatie ; mais de quelle Sarmatie parle-t-on ?] {c}


  1. V. note [8], lettre 80, pour ce champignon et l’origine de son nom.

  2. Les Dell’Historia naturale di Ferrante Imperato Napolitano Libri xxviii. nella quale ordinatamente si tratta della diversa condition di minere, e pierre. Con alcune historie di Piante, et Animali… [Vingt-huit livres de l’Histoire naturelle de Ferrante Imperato, natif de Naples, où sont traitées avec ordre les diverses formes de minéraux et de pierres. Avec quelques descriptions des plantes et des animaux…] (Naples, Costantino Vitale, 1599, in‑fo) sont le principal ouvrage de Ferrante Imperato (1550-1625), apothicaire et naturaliste napolitain.

    Le court chapitre xli du livre v, page 151, est intitulé Agarico minerale [Agaric minéral] et s’achève sur cette phrase :

    Chiamanla alcuni latte di luna, per la bianchezza, e tenerezza c’ha, mentre si coglie ne gli suoi proprii luoghi.

    [On l’appelle aussi lait de lune, pour sa blancheur et sa douceur quand on le ramasse à l’endroit même où il s’en trouve].

    Dans son article sur le Lait de lune, L’Encyclopédie confirme la confusion qui régnait là-dessus dans l’esprit des savants entre les règnes végétal et minéral, en la disant être :

    « une terre calcaire, blanche, légère, peu liée, et semblable à de la farine […] Quoique cette substance ne diffère des autres terres calcaires que par sa blancheur et sa pureté, les auteurs lui ont donné plusieurs noms différents, tels sont ceux d’agaric minéral, de farine fossile, de fungus petræus, de medulla sanorum, de stenomarga, lithomarga, etc. ; d’où l’on peut voir combien la multiplicité des noms est propre à brouiller les idées de ceux qui veulent connaître le fond des choses. On dit que le nom de lait de lune a été donné à cette substance parce qu’elle blanchit l’eau et lui fait prendre une couleur de lait ; cela vient de la finesse de ses parties, qui les rend très miscibles avec l’eau. »

  3. La suite est une discussion critique (et peu convaincante) des écrits de Dioscoride (v. note [7], lettre 103), pour savoir dans quelle partie de la Samartie (Ukraine, v. note [7], lettre latine 83) se situait Agaria (que Joseph Scaliger tenait pour une contrée imaginaire).

L’édition de Francfort (1667, page 2) a appliqué la correction.

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Correspondance complète de Guy Patin et autres écrits, édités par Loïc Capron. – Paris : Bibliothèque interuniversitaire de santé, 2018. – À Sebastian Scheffer, le 24 mai 1665, note 10.

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(Consulté le 12/11/2024)

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