À Charles Spon, le 8 octobre 1649, note 11.
Note [11]

Phaéton, « fils du Soleil et de Clymène, ayant eu un différend avec Epaphus, qui lui reprochait de n’être pas le fils du Soleil, alla s’en plaindre à sa mère, qui le renvoya au Soleil pour apprendre de sa propre bouche la vérité de sa naissance. Phaéton se rendit donc au palais du Soleil, lui expliqua le sujet de sa venue et le conjura de lui accorder une grâce, sans la spécifier. Le Soleil, cédant aux mouvements de l’amour paternel, jura par le Styx de ne lui rien refuser. Alors le jeune téméraire lui demanda la permission d’éclairer le monde pendant un jour seulement, en conduisant son char. Le Soleil, engagé par un serment irrévocable, fit en vain tous ses efforts pour détourner son fils d’une entreprise si difficile. Les chevaux du Soleil s’aperçoivent bientôt du changement de conducteur. Ne reconnaissant plus la main de leur maître, ils se détournent de la route ordinaire ; et tantôt montant trop haut, ils menacent le ciel d’un embrasement inévitable ; tantôt descendant trop bas, ils tarissent les rivières et brûlent les montagnes. Jupiter, pour prévenir le bouleversement de l’univers, renverse d’un coup de foudre le fils du Soleil et le précipite dans l’Éridan » (Fr. Noël).

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Correspondance complète de Guy Patin et autres écrits, édités par Loïc Capron. – Paris : Bibliothèque interuniversitaire de santé, 2018. – À Charles Spon, le 8 octobre 1649, note 11.

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(Consulté le 23/04/2024)

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