À André Falconet, le 14 novembre 1664, note 11.
Note [11]

De ces deux auteurs qui ont écrit sur le même sujet, qui lui était cher, Guy Patin accusait le premier d’avoir beaucoup emprunté au second :

  1. Discursus Medicus de Medicis Non-Medicis in salutem periclitantis proximi scriptus Samuele Sturmio, Med. Lic. Phyic. Provincial. Marchionat. Infer. Lusat. Accessit D.J.D.M. Epistola ad Autorem ; de Oraculis Medicinæ ergo quæsitis, et Votivis Convalescentium Tabellis,

    [Discours sur les Médecins qui ne sont pas médecins, que Samuel Strumius, licencié en médecine et praticien ordinaire du marquisat de Basse-Luscace, {a} a écrit pour le salut de notre prochain qu’on met en danger. Avec une lettre de D.J.D.M., {b} adressée à l’auteur, sur la Raison pour laquelle on recherche des oracles de la médecine, et sur les Ex-voto des patients guéris] ; {c}

  2. De Medicina et Medicis, adversus Iatromastigas et Pseudiatros Libri ii. In quibus non solum generatim Medicinæ Origo, Progressus, Dignitas, et Medici Officium prolixe asseritur : sed etiam particulatim tam Hippocraticæ et Galenicæ præstantia ; quam Empiricæ, Magicæ, Methodicæ et Paracelsicæ usus atque abusus excutitur : ob rerum, historiarum, et quæstionum varietatem omnium Facultatum studiosis lectu nec ingrati, nec infructuosi : Aucotore Michaele Döringio, Vratislaviensi, Doctore, et Med. in Academia Giessena Professore,

    [Deux livres sur la Médecine et les médecins, contre les médecins qui méritent le fouet et les pseudo-médecins, où : non seulement sont abondamment revendiqués l’origine, les progrès, l’honneur et le devoir de la médecine ; mais aussi particulièrement analysés tant la prééminence de la médecine hippocratique et galénique, que les us et abus de l’empirique, magique, méthodique {d} et paracelsiste. Étant donné la variété des faits, observations et questions qu’il contient, la lecture de cet ouvrage par les étudiants de toutes les facultés ne sera ni ingrate ni infructueuse. Par Michael Döringius {e} natif de Breslau, docteur et professeur de médecine en l’Université de Giessen]. {f}


    1. Samuel Sturm, natif de Luccau en Basse-Lusace, aux confins de l’Allemagne et de la Pologne, fut théologien avant d’être reçu médecin à Iéna en 1654 : ce livre est son principal ouvrage, il mourut en 1688 (Éloy). L’inspiration religieuse de ses 154 aphorismes contre les faux médecins (où Paracelse et Jan Baptist Van Helmont sont sévèrement étrillés) pouvait ne pas aller dans le sens de Patin.

    2. Un médecin ami de Sturm, dénommé Joh. Daniel Major.

    3. Wittemberg, Andreas Hartmannus, 1663, in‑4o de 66 pages.

    4. Curieux intrus, car la médecine méthodique (ou dogmatique) est celle qui suit la doctrine d’Hippocrate et Galien, mais il est vrai qu’elle pouvait aussi s prêter aux excès.

    5. Michael Döring, mort en 1644, a échangé des Epistolæ medicinales [Lettres médicales] (publiées à Lyon en 1676, v. note [6], lettre 827) avec Daniel Sennert, ce qui lui valait toute l’estime de Patin, qui a aussi cité son discours sur l’opium (Iéna, 1620, v. note [15‑1] de la  Leçon au Collège de France sur le sujet).

    6. Giessen, Nicolaus Hampelius, 1611, in‑8o de 456 pages.

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Correspondance complète de Guy Patin et autres écrits, édités par Loïc Capron. – Paris : Bibliothèque interuniversitaire de santé, 2018. – À André Falconet, le 14 novembre 1664, note 11.

Adresse permanente : https://www.biusante.parisdescartes.fr/patin/?do=pg&let=0798&cln=11

(Consulté le 29/03/2024)

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