À Charles Spon, le 28 septembre 1655, note 19.
Note [19]

Hugues de Lionne, alors ambassadeur de France à Rome, avait mission d’obtenir du pape l’extradition du cardinal de Retz. Ces intrigues avaient valu à Gondi, entre autres humiliations, d’être malmené lors de la fête patronale de Saint-Louis-des-Français (v. notule {b}, note [62] du Borboniana 4 manuscrit), le 25 août, en présence du sacré Collège (Retz, Mémoires, page 1210) :

« Comme j’avais su que La Bussière, […] écuyer de M. de Lionne, avait dit publiquement que l’on ne m’y souffrirait pas, je fis toutes mes diligences pour obliger le pape à prévenir ce qui pourrait arriver. […] Il me dit que c’était à moi à me conseiller ; il me déclara qu’il ne défendrait jamais à un cardinal d’assister aux fonctions du sacré Collège, et je sortis de mon audience comme j’y étais entré. J’allai à Saint-Louis en état d’y disputer le pavé. La Bussière arracha de la main du curé l’aspergès, {a} comme il me voulait présenter l’eau bénite, qu’un gentilhomme à moi m’apporta. M. le cardinal Antoine ne me fit pas le compliment que l’on fait en ces occasions à tous les autres cardinaux. Je ne laissai pas d’y prendre ma place, d’y demeurer durant tout le temps de la cérémonie et de me maintenir par là à Rome dans le poste et dans le train de cardinal français. »


  1. Le goupillon.

Imprimer cette note
Citer cette note
x
Correspondance complète de Guy Patin et autres écrits, édités par Loïc Capron. – Paris : Bibliothèque interuniversitaire de santé, 2018. – À Charles Spon, le 28 septembre 1655, note 19.

Adresse permanente : https://www.biusante.parisdescartes.fr/patin/?do=pg&let=0417&cln=19

(Consulté le 26/04/2024)

Licence Creative Commons