À Claude II Belin, le 24 mai 1642, note 2.
Note [2]

« Car j’ai moi-même, dit-il, la plus grande aversion pour de tels monstres ; et si je veux m’amuser d’un fou, je ne vais pas le chercher bien loin : je me vois et j’en ris » (Sénèque, Lettres à Lucilius, épître l, § 2 ; avec renforcement de me rideo en video me et rideo).

Sénèque le Jeune, le Philosophe ou le Tragique (Lucius Annæus Seneca, Cordoue 3-Rome 65), fils de Sénèque l’Ancien, dit le Rhéteur (v. note [22] du Naudæana 4), et oncle du poète Lucain, est le plus fameux philosophe stoïque de la Rome antique, où il passa l’essentiel de sa vie. Il y fut d’abord questeur, avant d’abandonner la magistrature pour se consacrer à la littérature. Exilé en Corse (41-48) par Messaline, première épouse de l’empereur Claude, il revint à Rome après la mort de sa persécutrice, et devint le précepteur de Néron, dont il ne parvint pas à réfréner les instincts cruels et se fit un solide ennemi. Compromis dans la conjuration de Pison (Caius Calpurnius Piso, en 65), il obéit à l’ordre que lui donna Néron de se suicider en s’ouvrant les veines (v. note [6], lettre latine 425).

Guy Patin vouait une immense admiration pour ses traités philosophiques (ici les Épîtres morales) et pour ses tragédies (Les Troyennes, Médée, Phèdre, etc.). Il y prisait notamment le regard stoïque de Sénèque sur la mort.

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Correspondance complète de Guy Patin et autres écrits, édités par Loïc Capron. – Paris : Bibliothèque interuniversitaire de santé, 2018. – À Claude II Belin, le 24 mai 1642, note 2.

Adresse permanente : https://www.biusante.parisdescartes.fr/patin/?do=pg&let=0064&cln=2

(Consulté le 10/12/2024)

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