À Hugues II de Salins, le 29 octobre 1658, note 26.
Note [26]

« Il n’est jamais permis de faire sortir ni d’embraser la fièvre, et même s’il pourrait être facile de le faire [avec un doute sur le mot effacé]. Ceux qui prétendent que la confection d’anacarde est à employer pour y parvenir disent des balivernes. »

Anacarde :

  • « Semence qui ne diffère de celle de l’acajou que par sa figure, qui approche d’un cœur aplati. {a} Elle vient à l’extrémité d’un fruit charnu ; l’écorce et l’amande de l’anacarde sont tout à fait semblables, par leurs effets et par leur goût, à celles de l’acajou. […] On employait autrefois les anacardes dans la composition d’un électuaire recommandé pour les mémoires faibles : confectio anacardina. Au défaut des anacardes on prenait les acajous et dans quelques dispensaires, on ne les a distingués que par le pays d’où ils nous sont apportés : on y a nommé anacardium Orientale, le véritable anacarde ; et anacardium Occidentale, l’acajou » (Trévoux).

  • « Les anacardes sont céphaliques et servent à fortifier les nerfs ; mais comme ils brûlent le sang et qu’à force d’échauffer le corps, ils causent la fièvre, il faut user d’une grande circonspection pour s’en servir. Quelques-uns les comptent parmi les poisons » (Thomas Corneille).


    1. Littré DLF définit l’anacarde comme un « fruit en forme de cœur dont l’amande est bonne à manger », du grec ana [semblable] et kardia [cœur].

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Correspondance complète de Guy Patin et autres écrits, édités par Loïc Capron. – Paris : Bibliothèque interuniversitaire de santé, 2018. – À Hugues II de Salins, le 29 octobre 1658, note 26.

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(Consulté le 29/03/2024)

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