Note [27] | |
« Sur l’année climatérique, contre les mensonges des astrologues » : Cl. Salmasii de Annis climactericis et antiqua astrologia diatribæ [Discussions de Claude i Saumaise sur les Années climatériques et sur l’astrologie ancienne] (Leyde, Elsevier, 1648, in‑8o de 844 pages). Klimatêr (de klimax, escalier, échelle, instrument de torture) est en grec « l’échelon, le degré d’une échelle » et surtout, le « degré de la vie (difficile à franchir) c’est-à-dire année climatérique, qui passe pour décider de la vie des hommes » (Bailly). En a dérivé, en français, l’adjectif climatérique, « par lequel on a désigné certaines périodes de la vie qu’on regardait comme critiques. Les années climatériques étaient, suivant les uns, toutes les années de la vie de l’homme qui sont des multiples du nombre sept ; d’autres n’ont donné ce nom qu’aux années qui résultent de la multiplication de sept par un nombre impair ; il en est qui n’ont admis que trois climatériques ; quelques-uns enfin ont étendu ce nom aux multiples de neuf ; mais tous ont reconnu pour climatérique la 63e année, qu’on a nommée la grande climatérique, parce que 63 est le produit de sept multiplié par neuf. Les uns et les autres pensaient que la période de trois, ou de sept, ou de neuf, qu’ils avaient adoptées, était nécessaire pour l’entier renouvellement des parties constituantes du corps, de manière qu’il ne restât plus dans l’économie aucune des parties dont elle était formée auparavant. Toute cette théorie se lie à la doctrine des nombres de Pythagore » (Nysten, 1824). Le début de la Præfatio ad lectorem [Préface au lecteur] de son livre ne laisse planer aucun doute sur l’opinion de Saumaise : Quoniam omnis Climacterica ratio annorum, mensium, dierum et horarum tota ab astrorum disciplina pendet, nullaque omnino esse videri debet, si vera non sit ratiocinatio Chaldæorum Genethliacæ ; de eius origine et progressu, variisque sectis longa satis Prologomena paraveram : sed cum nimis prolixa evasissent quam ut commode præponi possent jam nimium, per se grandi de Annis Climactericis volumini, separatam de his Monobiblon confecimus. In ea scientiæ ex observatione siderum factæ quanta vanitas sit et inconstantia ex auctorum dissensione ostendimus : item ex eo quod hodierna diversa sit ab antiqua quæ hodie ignoratur, ut ea quæ hoc tempore exercetur, veteribus ignorata est. Ibi etiam Arabum errores in vertendis Græcis explicamus, et in interpretandis Arabum scriptis Astrologicis Barbarorum Latinorum hallucinationes. Interim tamen aliquid hic præfandum duximus de artis falsitate, ut clareat Climacteres nihil esse, et Climactericis annis nihil tribui fidei debere, cum ars ipsa quæ eos produxit, nullos effectus habeat ad humanæ vitæ rationes, et futurorum quam promittit significationem. |
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Correspondance complète de Guy Patin et autres écrits, édités par Loïc Capron. – Paris : Bibliothèque interuniversitaire de santé, 2018. –
À Claude II Belin, les 18 et 22 août 1647, note 27.
Adresse permanente : https://www.biusante.parisdescartes.fr/patin/?do=pg&let=0146&cln=27 (Consulté le 06/12/2024) |