À Charles Spon, le 10 août 1649, note 3.
Note [3]

« Dieu fasse qu’une meilleure fortune que la nôtre favorise les Aixois et leurs alliés pour qu’ils puissent livrer un plus heureux combat et libérer la patrie de l’odieuse tyrannie italienne et aulique. »

Journal de la Fronde (volume i, fo 73 ro, 3 août 1649) :

« De Provence on a eu avis que M. d’Étampes était arrivé à Aix le 26 et était allé au Parlement, où il avait rendu sa dépêche et fait une harangue par laquelle il témoigna que le roi désirait qu’ils vécussent en bonne intelligence avec le comte d’Alais et que le traité fait entre eux par l’entremise du cardinal Bichi {a} fût exécuté, mais qu’il fallait faire quelque satisfaction à ce comte pour l’affront qu’il avait souffert d’être emprisonné. Sur cela il proposa une suspension d’armes et une conférence pour traiter, à quoi l’on travaillait. Cependant on confirme que ce comte a fait couper près de 150 mille pieds d’oliviers, qui est un dommage irréparable à toute la province, à cause que c’était son principal revenu. Messieurs d’Aix avaient 6 000 fantassins et 700 chevaux, et ce comte n’avait que 2 000 fantassins et 1 200 chevaux, avec lesquels il continuait ses courses aux environs d’Aix, quoiqu’on fût en terme d’accommodement. M. de Rongnac, qui commandait une compagnie de chevau-légers pour ledit Parlement, s’étant mis du parti du comte d’Alais, avait été fait prisonnier par ceux d’Aix, qui l’ayant conduit dans la ville ne purent empêcher le peuple de la massacrer à la première garde en entrant. La peste était à Marseille et commençait d’y faire ravage. C’est pourquoi l’on y avait fermé toutes les portes, et Mme la comtesse d’Alais en était partie avec les galères pour se retirer à Toulon, mais on assure aujourd’hui par un courrier extraordinaire, qui a passé ici en allant à la cour, qu’elle avait rebroussé chemin avec les galères et s’était retirée dans les îles de Marseille, où elle était atteinte de cette maladie. »


  1. Le 27 mars 1649.

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Correspondance complète de Guy Patin et autres écrits, édités par Loïc Capron. – Paris : Bibliothèque interuniversitaire de santé, 2018. – À Charles Spon, le 10 août 1649, note 3.

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(Consulté le 13/10/2024)

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