À Charles Spon, le 30 décembre 1653, note 3.
Note [3]

« qui combinent leurs forces ».

C’était la répression préventive des dernières étincelles frondeuses. Le 21 juin 1653, le roi avait nommé Gaspard de Fieubet premier président du parlement de Toulouse, contre les votes de ses collègues. « De leur côté, les intendants, se jouant des arrêts de révocation du parlement, reparaissaient en Languedoc, soutenus par l’autorité du roi qui avait confirmé cette institution de Richelieu et imposé cette évolution. Tout commençait à plier sous sa main. Quelques agitations dans les villes de Saint-Pons, de Nîmes, d’Uzès et de Montpellier, nées des prétentions rivales des grandes compagnies judiciaires, des exigences des intendants et de l’indiscipline des troupes, expirèrent à la voix du prince de Conti réconcilié avec la cour et de passage en Languedoc. La misère n’avait jamais été plus grande, et jamais les états et le parlement ne montrèrent plus de zèle à soulager les souffrances du peuple. Mazarin, qui n’aimait guère ces unions de compagnies supérieures et qui s’irritait de voir le parlement refuser l’enregistrement de lettres patentes ou d’édits aliénant les biens de la Couronne, blâma hautement le parlement et les états, et fit savoir à la province de Languedoc que, s’il le fallait, le roi lui-même irait à Toulouse avec son armée remettre les choses en ordre et affermir la paix. Le parlement s’inclina en faisant sentir au roi qu’il avait, plus que lui peut-être, le souci de ses biens et de l’intérêt de son royaume » (Jean-Baptiste Dubédat, Histoire du parlement de Toulouse, Paris, Arthur Rousseau, 1885, tome ii, chapitre xi, pages 264‑265).

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Correspondance complète de Guy Patin et autres écrits, édités par Loïc Capron. – Paris : Bibliothèque interuniversitaire de santé, 2018. – À Charles Spon, le 30 décembre 1653, note 3.

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(Consulté le 26/04/2024)

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