À Charles Spon, le 20 février 1654, note 3.
Note [3]

Augustini Thoneri D. Collegii Medici inclytæ Imperialis reip. Ulm, Directoris, ac Senioris, et Gymnasii Scholarchæ, Observationum medicinalium, haud trivialium, Libri Quatuor. In quibus variæ morborum, interiores et exteriores corporis humani partes, obsidentium, Historiæ, cum eorum causis concomitantibus, sympromatis, et prospero Medendis successu, proponuntur, ubi complures singulares Casus, et qui alibi haud obvii, in occursorum venturi, cognitu dignissimi. Hisce adjuncti sunt Consultationum, cum diversarum regionum medicis habitarum, et Epistolarum de variis rebus Medico-Philosophicis, disserentium, Libri Duo : Indubium Philiatris haud fore inacceptos.

[Quatre livres d’observations médicales, loin d’être triviales, par Augustinus Thonerus, {a} doyen du Collège médical de l’illustre république impériale d’Ulm, directeur et ancien, et scolarque du gymnasium. Où sont présentées les diverses histoires des maladies qui attaquent les parties internes et externes du corps humain, avec leurs causes, leurs symptômes et la manière de les soigner avec heureux succès, et où on rencontrera quantité de cas singuliers, jamais vus ailleurs et parfaitement dignes d’être connus. On y a ajouté deux livres de Consultations tenues avec des médecins de divers pays, et de Lettres dissertant sur divers sujets médico-philosophiques. Les philiatres ne les refuseront certainement pas]. {b}


  1. Augustin Thoner (1567-1655) était grand admirateur de Galien, ennemi de la saignée et partisan de la polypharmacie.

  2. Ulm, Johannes Gerlinus, 1649, in‑4o de 368 pages.

Guy Patin pouvait faire allusion à l’observation vi du livre iii (pages 159‑160), intitulée Colica emetico sublata [Colique aggravée par l’émétique], avec cette mise en garde :

Sed cum vomitiva astantibus terrorem incutiant, et medicum etiam, præsertim a Natura anxium ac sollicitum, formidolosum reddant, proin rarior illorum usus, ut medici cautiores, malint ægros de vita, quam ipsi de sua fama et existimatione, (si quid sinistri eveniat) periclitari.

[Mais on emploie plus que rarement les vomitifs car ils frappent de terreur ceux qui assistent le patient, et intimident même le médecin, surtout s’il est d’un naturel anxieux et craintif ; de sorte que les médecins plus prudents préfèrent mettre en péril la vie du malade que risquer leurs honneur et réputation propres (si quelque événement fâcheux survenait)].

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Correspondance complète de Guy Patin et autres écrits, édités par Loïc Capron. – Paris : Bibliothèque interuniversitaire de santé, 2018. – À Charles Spon, le 20 février 1654, note 3.

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(Consulté le 27/04/2024)

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