À Johann Georg Volckamer, le 16 mai 1664, note 3.
Note [3]

Johann Georg Volckamer avait répondu à une question que Guy Patin lui avait posée dans sa lettre latine des 10 et 28 mars 1664 (mais pourtant rayée dans son brouillon, v.  la note [3] de cette lettre).

La Vita Philippi Caroli [Vie de Philippus Carolus] dans les Vitæ Professorum philosophiæ qui a condita Academiæ Altorfinæ ad hunc usque diem claruerunt qua fieri potuit accuratio ex monumentis fide dignissimis descriptæ à Sigismundo Iacobo Apino Log. et Metaph. Prof. publ. Norimb. et Leopoldino-Carolinæ Acad. Nat. Cur. Sodal. Adiectæ sunt singulorum effigies [Vies des professeurs de philosophie qui ont brillé depuis la fondation de l’Université d’Altdorf jusqu’à ce jour, que Siegmund Jacob Alpin, professeur public de logique et de métaphysique à Nuremberg, et membre de l’Académie (impériale) Leopoldino-Carolina des Curieux de la Nature (v. note [1] de la biographie de Philipp Jakob Sachs von Lewenhaimb), a écrites avec toute la précision possible, à partir de documents parfaitement dignes de foi. Avec tous leurs portraits] (Nuremberg et Altdorf, héritiers de Tauber, 1728, in‑4o, pages 133‑141) dit que natif de Neubourg-sur-le Danube (Bavière) et élevé dans la religion luthérienne, Philippus Carolus (Philipp Caroli) était mort à Vienne en novembre 1639.

Professeur d’histoire et philologie de l’Université d’Altdorf en 1626, il avait abandonné sa chaire, sa femme et ses enfants en 1629 pour se convertir au catholicisme sous l’influence des jésuites :

Quæ quidem hominis a fide nostra defectio et ad Pontificam accessio mira tunc nemini ac inopinata accidit : cum crebræ ipsius ad P.P. Iesuitas excursiones, emansiones diutinæ, virulentæ Doctorum nostrorum, maxime D. M. Lutheri, reprehensiones, et acerrima Romanensium defensio, nihil portendere aliud videretur.

[Sa répudiation de notre foi et sa conversion au papisme n’ont alors étonné ni surpris personne : ses nombreuses démarches auprès des pères jésuites, ses longues escapades, ses virulentes critiques de nos docteurs, surtout de M. Martin Luther, et sa défense énergique des catholiques semblaient ne rien laisser présager d’autre].

Ses deux derniers titres parus (que Guy Patin devait avoir lus et appréciés) étaient alors :

  • Philippi Caroli Animadversiones historicæ, philologicæ, et criticæ in Noctes Atticas Agellii et Q. Curtii Historiam. Ejusdem Dissertatio de Criticis præcedit, ac sequitur index largissimus [Remarques historiques, philologiques et critiques sur les Nuits attiques d’Aulu-Gelle et sur l’Histoire de Quinte-Curce. Précédées par la Dissertation du même auteur sur les Critiques, et suivie par un très copieux index] (Nuremberg, Michael et Johann Friedrich Endter, 1663, in‑12) ;

  • Philippi Caroli, Neoburgo Palatini, Antiquitates Romanæ quadripartitæ, ecclesiasticæ, civiles, militares et œconomicæ. Pro Illustri Schola Altenburgensi recusæ, et correctius auctiusque editæ [Antiquités romaines de Philippus Caroli, originaire du Palatinat-Neubourg, divisées en quatre parties : ecclésiastiques, civiles, militaires et économiques. Réimprimées pour l’illustre École d’Altenbourg, revues et corrigées] (Altenbourg, Johan Bernhard Bauersincius, 1663, in‑12).

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Correspondance complète de Guy Patin et autres écrits, édités par Loïc Capron. – Paris : Bibliothèque interuniversitaire de santé, 2018. – À Johann Georg Volckamer, le 16 mai 1664, note 3.

Adresse permanente : https://www.biusante.parisdescartes.fr/patin/?do=pg&let=1328&cln=3

(Consulté le 04/12/2024)

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