Note [31] | |
La réforme des lis visait à lutter contre l’abondance croissante des fausses pièces en circulation dans le royaume, et à modifier légèrement la parité entre l’or et l’argent. Depuis 1641 le louis d’or valait dix livres tournois et le louis d’argent (écu blanc), trois livres. Une lettre patente de mai 1655 et l’édit du 23 décembre suivant avaient ordonné la fonte de toutes les monnaies pour les remplacer par des lis. Le lis d’or équivalait à sept livres tournois et le lis d’argent à une livre (20 sols). Les poids et l’aloi des lis n’étaient pas les mêmes que ceux des louis, mais la substitution aboutissait à une dévaluation du dixième : la parité du louis d’or passait de dix à onze livres tournois. Tous ces inconvénients firent échouer la réforme. La fabrication des nouvelles pièces commença le 27 janvier 1656 mais cessa définitivement le 29 avril suivant. Les lis d’argent furent immédiatement supprimés, mais ceux d’or eurent cours jusqu’en 1679. La Monnaie reprit la frappe des écus blancs en 1662. |
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Correspondance complète de Guy Patin et autres écrits, édités par Loïc Capron. – Paris : Bibliothèque interuniversitaire de santé, 2018. –
À Charles Spon, le 21 janvier 1656, note 31.
Adresse permanente : https://www.biusante.parisdescartes.fr/patin/?do=pg&let=0432&cln=31 (Consulté le 10/11/2024) |