À Charles Spon, le 20 décembre 1652, note 32.
Note [32]

Journal de la Fronde (volume ii, fo 126 ro et vo, 2 août 1652) :

« Le 2, le cardinal Mazarin acheva son traité de l’évêché de Metz, pour lequel, et pour les abbayes de Saint-Vincent et de Saint-Clément que M. de Metz {a} a dans la même ville, on donne à celui-ci les abbayes d’Ourscamps, de Saint-Taurin et d’Évreux, et celle qu’avait le feu sieur Vautier, premier médecin du roi ; et outre cela, 30 000 écus qui lui étaient dus pour trois années d’arrérages d’une rente de 10 000 écus qu’il a sur les salines ; de laquelle somme, l’évêque de Lavaur, l’abbé de Corsan et Colbert, son intendant, {b} sont cautions auprès de M. de Metz. Cet abbé, qui a été le négociateur de cette affaire, donne encore l’abbaye de Saint-Simphorien à ce cardinal qui aura par ce moyen tous les bénéfices de Metz, ayant déjà celle de Saint-Arnould, lesquels se montent à 300 000 livres de rente, compris le gouvernement qu’il a aussi acheté du maréchal de Schomberg. »


  1. Henri de Bourbon, marquis de Verneuil.

  2. Jean-Baptiste Colbert, le futur ministre, était alors intendant de Mazarin.

Malgré le soutien du roi, le pape Innocent x avait refusé de donner les bulles de Metz à Mazarin. Un décret royal du 29 novembre 1653 confirma pourtant sa nomination ; mais Rome s’obstinant à lui en refuser les bulles, le cardinal se démit de lui-même de l’évêché de Metz en 1658, en faveur de François Égon de Furstemberg (Gallia Christiana).

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Correspondance complète de Guy Patin et autres écrits, édités par Loïc Capron. – Paris : Bibliothèque interuniversitaire de santé, 2018. – À Charles Spon, le 20 décembre 1652, note 32.

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(Consulté le 18/04/2024)

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