À Charles Spon, le 6 mars 1654, note 33.
Note [33]

La Rote était la Cour pontificale de justice (Furetière) :

« juridiction de la Cour romaine composée de 12 prélats nationaires {a} d’Italie, France, Espagne et Allemagne, dont chacun {b} a quatre clercs ou notaires sous lui. Ils jugent de toutes les causes bénéficiales et profanes, tant de Rome que des provinces de l’État ecclésiastique en cas d’appel, et de tous les procès des États du pape au-dessus de 500 écus. Ils s’appellent aussi chapelains du pape, ayant succédé aux anciens juges du Sacré Palais qui jugeaient dans sa chapelle. Ce nom de Rote vient, dit-on, de ce que les juges siègent en rond, ou de ce que les plus importantes affaires du monde chrétien roulent devant eux. Du Cange le dérive de rota porphyretica, à cause que le pavé de la chambre était de porphyre et taillé en forme de roue, ce qui a donné lieu à nommer ainsi la juridiction par la même raison qu’on a appelé la Cour de l’Échiquier < celle > de Normandie. Il y a un recueil fameux de leurs jugements, qu’on appelle Décisions de la Rote. Il y a aussi une Rote à Gênes et en quelques autres villes d’Italie. »


  1. Originaires des nations.

  2. Chacun d’eux portait le titre d’auditeur de Rote.

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Correspondance complète de Guy Patin et autres écrits, édités par Loïc Capron. – Paris : Bibliothèque interuniversitaire de santé, 2018. – À Charles Spon, le 6 mars 1654, note 33.

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(Consulté le 04/12/2024)

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