Note [36] | |
L’effronterie de cet article sur le plagiat est proprement sidérante, car L’Esprit de Guy Patin y copie lui-même (en l’avouant du bout des lèvres) et attribue à Patin un passage de l’article iii de Pierre Bayle, paru dans ses Nouvelles de la république des lettres {a} (pages 121‑122), où il critique un ouvrage de François Charpentier {b} intitulé De l’Excellence de la langue française (Paris, Claude Barbin, 1683, 2 tomes in‑8o), avec ces remarques : « Il ne fait point grâce à la liberté que l’on se donne dans les tragédies de falsifier la vérité, et d’introduire la galanterie de la cour de France dans celle des princes d’Asie. Cela lui donne occasion de parler des fictions des anciens Grecs, de leurs romans, de leurs larcins, de leurs hyperboles. Mais il n’oublie pas de remarquer qu’il y a une manière louable de se servir des livres que l’on a lus. Il ajoute que les auteurs se rencontrent bien souvent sans se suivre, et que nous en pourrions apporter plusieurs exemples célèbres, si nous avions le livre composé par Aretades περι συνεμπτωσεως, {c} c’est-à-dire de la rencontre des pensées. Il remarque, après Porphyre, {d} qu’on rencontrait quelquefois dans les ouvrages d’Ephorus {e} jusqu’à trois mille lignes de suites copiées mot pour mot. Ces larcins étaient si fréquents parmi les Grecs que quelques gens de lettres se firent une occupation sérieuse de les remarquer. » {f} |
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Correspondance complète de Guy Patin et autres écrits, édités par Loïc Capron. – Paris : Bibliothèque interuniversitaire de santé, 2018. –
Autres écrits : Ana de Guy Patin : L’Esprit de Guy Patin (1709), Faux Patiniana II-4, note 36. Adresse permanente : https://www.biusante.parisdescartes.fr/patin/?do=pg&let=8217&cln=36 (Consulté le 05/11/2024) |