Journal de la Fronde (volume ii, fo 12 vo, janvier 1652) :
« Le 23, au matin, un courrier venu de Poitiers apporta une relation seule de beaucoup d’avantage remporté par le comte d’Harcourt sur M. le Prince, laquelle le maréchal de L’Hospital et M. de Saintot eurent si grand soin de publier dans Paris que cet empressement la rendit d’abord suspecte ; et chacun croit que ce serait leur faire grâce que de croire à la moitié de ce qu’elle contenait, dont la substance était que le comte d’Harcourt ayant attaqué Barbezieux, {a} qui est un lieu ouvert de tous côtés, le marquis de Lévis, qui y était en garnison pour M. le Prince, s’était rendu le lendemain prisonnier de guerre avec 400 fantassins et 50 chevaux ; que ce comte avait défait à Saint-Antoine-d’Artiguelongue {b} cinq régiments de M. le Prince ; que la dame de Jonzac ayant armé les habitants du lieu, avait défait une garnison de 400 hommes que M. le Prince y avait mise, et que le chevalier d’Albret en avait fait de même de celle de Pons et s’était emparé du château ; et qu’enfin, M. le Prince s’était retiré à Bourg sur la Dordogne, d’où l’on attend les nouvelles, afin de pouvoir connaître ce qui en est. »
- V. note [3], lettre 374.
- Saint-Antoine, Gironde, à 25 kilomètres au nord de Bordeaux.
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