La cour avait quitté Montdidier le 16 juin pour arriver à Amiens dans la soirée. Elle y séjourna jusqu’au 2 juillet (Levantal).
Journal de la Fronde (volume i, fos 47 ro et 48 ro) :
« Le même jour, {a} le roi et la reine partirent de Compiègne pour Amiens avec les officiers de leur Maison. M. le duc d’Orléans et M. le cardinal demeurèrent à Compiègne d’où ils ne partirent que le lendemain. Les habitants de ce lieu firent grand bruit et crièrent fort après eux à leur départ, de ce qu’on n’avait payé presque personne. On dit que le sujet qui a obligé M. le cardinal à différer son départ d’un jour après celui de Leurs Majestés est parce que la ville d’Amiens a témoigné ne le vouloir point recevoir et qu’elle n’y pourra pas résister Leurs Majestés y étant arrivées. Les troupes qui sont aux environs de cette ville-là ont reçu ordre d’y demeurer encore huit jours et l’on croit que ce n’est que pour faciliter la réception de Son Éminence, qui en a le gouvernement par la démission du vidame à qui l’on a donné pour récompense la survivance du gouvernement du Lyonnais qui appartient à M. le maréchal de Villeroy, son beau-père, avec quelques sommes d’argent dont on lui donne des assignations. […]
Les lettres d’Amiens datées d’hier {b} portent que Leurs Majestés y arrivèrent avant-hier sur les cinq heures du soir et M. le duc d’Orléans 2 ou 3 heures après avec M. le cardinal ; et que le vidame n’y a point témoigné de mécontentement. S.A.R. et S.É. {c} doivent aller delà {d} jusqu’à Arras pour faire entrer les troupes dans les pays ennemis à cause de la difficulté qu’il y a de les faire avancer, n’étant pas payées.
Les ennemis n’ont encore rien entrepris et l’on croit qu’ils gardent leur argent pour attirer notre armée. »
- 15 juin.
- 17 juin.
- Son Altesse Royale, Gaston d’Orléans et Son Éminence, le cardinal Mazarin.
- Ensuite.
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